Alors que la Banque internationale du Cameroun pour l'épargne et le crédit (Bicec) invite les actionnaires nationaux à souscrire, jusqu'au 31 mars 2020, à l'augmentation du capital, deux avocats contestent cette opération et informent qu'une «procédure en annulation» serait en cours. En effet, à en croire l'agence Ecofin, Christian Bomo Ntimbane, avocat au barreau de Paris (France), a mis en garde « contre toute participation aux opérations de souscriptions d'actions nouvelles émises par la Bicec». «Nous informons le public ou toute personne qui serait intéressée par l'opération de souscription d'actions nouvelles de la Bicec en cours […] qu'une procédure en annulation de la cession de participations [68,5%] du groupe français BPCE dans le capital de la Bicec, qui a eu lieu en violation de la réglementation au profit du groupe marocain BCP, est toujours pendante devant le tribunal de commerce de Paris», a-t-il écrit Cet avocat dit agir «au nom et pour le compte» de Michel Voukeng, avocat au barreau du Cameroun, et qui serait porteur d'offres d'achats de 50% d'actions ou participations de la BPCE dans le capital de la Bicec. Et d'ajouter que «toutes les parties à cette instance ont constitué des avocats et participent aux audiences. «L'affaire a été renvoyée au 5 février 2020», précise-t-il. Ecofin rappelle que sur le plan local, la procédure judiciaire est toujours pendante devant le tribunal de première instance à Bonanjo, à Douala, depuis octobre 2018. Les deux avocats ont aussi sollicité l'intervention de la Commission nationale de la concurrence. De leur côté, BCP et BPCE considèrent que le rachat de la Bicec a été acté avec l'accord des autorités camerounaises. A rappeler que la banque camerounaise a été cédée en octobre 2019 par le groupe français Banque populaire caisse d'épargne (BPCE) au marocain Banque centrale populaire.