L'enquête ouverte par la Garde civile espagnole concernant 31 personnes d'origine marocaine résidant dans les municipalités d'Almería et ayant tenté d'échanger des faux permis de conduire obtenus au Maroc contre 3 000 euros pour des permis valides en Espagne mobilise au Maroc. Ainsi, selon Al Massae de ce vendredi, une enquête a été ouverte par la police judiciaire marocaine, dans le cadre de la coopération entre le Maroc et l'Espagne, les faux passeports ayant émané de l'ex-secrétariat d'Etat au Transport. Les premiers éléments indiquent que les personnes arrêtées ont pu obtenir ces documents sans avoir passé les tests et examens prouvant qu'elles étaient prêtes à conduire, poursuit le média. Les faux permis de conduire étaient datés d'il y a longtemps et correspondaient à la période pendant laquelle les personnes arrêtées vivaient au Maroc. «Une façon de faire croire qu'ils étaient authentiques», rappelle le journal. Le commandement de la Garde civile d'Almería a indiqué cette semaine que l'enquête clôture la première phase de l'opération «Duplicata», lancée début 2018, après que la Direction générale de la circulation (DGT) eut détecté certaines irrégularités lors du traitement d'un fichier d'échange du permis de conduire marocain contre son équivalent espagnol, «sans avoir effectué aucun type de test». Les Marocains faisant l'objet de l'enquête en Espagne résident dans les municipalités d'Almería à El Ejido et La Mojonera, poursuit-on de même source. Ils auraient obtenu illégalement, après paiement de montants compris entre 2500 et 3 000 euros, des permis de conduire délivrés au Maroc avec une date antérieure au permis de séjour légal en Espagne, dans l'optique de les échanger contre des permis de conduire espagnols. La procédure et les personnes ayant fait l'objet de cette enquête ont été mises à la disposition du tribunal d'instruction n°2 d'Almería, conclut-on.