Jeudi prochain, le Raja Casablanca affrontera l'équipe palestinienne de Hilal Al-Quds, au stade Faisal Al-Husseini, à Al-Ram, dans la banlieue de la ville sainte. Ce match retour du Championnat arabe des clubs a été rendu possible après que les hôtes ont assuré au club marocain que les joueurs et les supporters ne se feront pas estampiller leurs passeports par l'occupation israélienne. Depuis quelques jours, une vive polémique porte sur le départ du Raja Casablanca pour la Palestine, dans le cadre du match de retour pour la finale du Championnat arabe des clubs. En effet, le club marocain doit y affronter son homologue, Hilal Al-Quds, ce qui a par ailleurs remis en avant la question du passage des joueurs et des supporters marocains par les autorités de l'occupation israélienne. Ainsi, les critiques ont fusé, accusant le Raja de normalisation, ce à quoi le club a répondu sur sa page Facebook. Contacté par Yabiladi, Tamer Obeidat, porte-parole du club palestinien, a affirmé que «les autorités sionistes utilisent des visas volants et cela permet aux personnes voulant venir en Palestine de s'y rendre sans cachet israélien sur leur passeport». «C'est comme cela que nous avons accueilli des équipes de Jordanie, d'Oman ou des Emirats arabes unis, venues dans le cadre de compétitions sportives arabes», nous a-t-il expliqué. «Il existe une différence entre le fait de se rendre en Cisjordanie ou sur les territoires occupés par Israël. Le Raja Casablanca a obtenu son permis d'entrée en Cisjordanie, qui est une zone gérée pleinement par les services et les autorités de sécurité palestiniens, alors que l'occupation israélienne se trouve à la frontière», ajoute-t-il auprès de Yabiladi. «D'autre part, lorsque vous souhaitez vous rendre de Cisjordanie à Al-Quds, sous occupation israélienne, vous passez des points de contrôle et des procédures compliqués, ce qui ne se produira pas avec l'équipe marocaine.» Tamer Obeidat, porte-parole du club palestinien Hilal Al-Quds Par ces mots, Tamer Obeidat dit vouloir rassurer les activistes anti-normalisation au Maroc, affirmant une nouvelle fois que «le Raja joue en terre palestinienne, à Al-Quds, capitale de la Palestine, conformément au droit international que reconnaît la communauté internationale, et non pas à Tel-Aviv où l'on se fait estampiller les passeports par une police israélienne». Le match ne se jouera pas sous surveillance des autorités israéliennes Le porte-parole de Hilal Al-Quds ajoute que «le match se jouera en Palestine, avec une équipe palestinienne, devant un public palestinien, avec des arbitres et des hôtes palestiniens ; Israël n'a rien à voir avec cette rencontre». Pour le porte-parole de Hilal Al-Quds, «la normalisation consiste à établir des relations avec l'occupation sioniste, en jouant par exemple avec un club israélien, ou en participant à une conférence organisée de près ou de loin par des Israéliens». S'agissant des préparatifs de Hilal Al-Quds, représentant de la Palestine dans cette édition du Championnat arabe des clubs, notre interlocuteur nous explique qu'«un comité spécial a été formé pour assurer la coordination entre la direction du club et les supporters palestiniens». Dans ce sens, «un tifo spécialement conçu pour la rencontre afin de souhaiter la bienvenue aux homologues marocains sera montré dans les gradins, comme cela a été fait pour les Palestiniens lors du match aller». «Bien que la situation en Palestine soit difficile et que le stade soit situé juste derrière le mur de l'apartheid, les supporters viendront en grand nombre, comme nous l'avons prouvé auparavant lors de tous les matchs joués sur place, d'autant plus que la dernière fois, les 16 000 places du stade étaient toutes prises.» Tamer Obeidat, porte-parole du club palstinien Hilal Al-Quds Avant de s'inviter en Palestine, le Raja Casablanca a accueilli Hilal Al-Quds au stade Mohammed V. La rencontre s'est soldée par une victoire de l'équipe marocaine (1 – 0) et a connu une présence importante du public.