L'entité sioniste a gelé pendant 3 mois les revenus des taxes collectées pour le compte de l'Autorité palestinienne. Le président palestinien Mahmoud Abbas a menacé, dimanche 5 avril, de saisir la Cour pénale internationale (CPI) si Israël ne reverse pas l'intégralité des taxes qu'il collecte pour le compte de l'Autorité palestinienne. L'entité sioniste, qui avait totalement gelé pendant trois mois le versement de ces taxes pour protester contre l'adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé fin mars qu'il débloquerait les centaines de millions de dollars dus à l'Autorité palestinienne. Aussitôt, le gouvernement palestinien avait rétorqué qu'il refuserait tout versement qui ne serait pas effectué dans son intégralité. "Ils disent qu'ils vont nous envoyer l'argent et finalement ils nous l'envoient, mais un tiers en a été déduit, pourquoi?", a lancé M. Abbas lors d'un discours à Ramallah, au siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie. "Maintenant, nous avons un dossier supplémentaire à soumettre à la CPI, d'abord il y a la guerre (de l'été) à Gaza, la colonisation, et maintenant la direction palestinienne étudie ce nouveau dossier pour pouvoir le présenter en temps voulu à la CPI". D'ici là, a-t-il affirmé, "nous ne prendrons pas l'argent jusqu'à ce qu'il nous soit rendu dans son intégralité: soit on nous donne toute la somme, soit nous allons au tribunal". Lors de la création il y a plus de 20 ans de l'Autorité palestinienne, l'entité sioniste s'est engagé à collecter en son nom les taxes et les droits de douanes sur les marchandises destinées aux Palestiniens transitant obligatoirement par Israël. Aujourd'hui, cette somme représente près de 110 millions d'euros par mois, soient les deux tiers des recettes budgétaires propres de l'Autorité palestinienne, qui depuis que l'entité sioniste a suspendu, début janvier, les versements peine à payer ses 180.000 fonctionnaires. La Palestine est officiellement devenue membre de la CPI le 1er avril, et la procureure Fatou Bensouda a décidé de se pencher sur le conflit israélo-palestinien. Mais aucune enquête formelle n'a été ouverte contre des dirigeants sionistes. La FIFA et l'UEFA interpellées Joseph Blatter, le président de la Fifa va prochainement s'entretenir avec Jibril Rajoub, le président de la Fédération palestinienne de football (PFA). Les deux hommes doivent discuter de la demande de suspension de l'entité sioniste formulée par les Palestiniens. La Palestine demande en effet à l'instance dirigeante du football mondial de suspendre l'entité sioniste en raison de "son comportement raciste à l'encontre des Arabes". Elle dénonce également la création de "cinq clubs dans des colonies implantées sur les terres occupées depuis 1967, clubs qui participent aux championnats nationaux israéliens en violation du droit international". Les responsables palestiniens accusent également l'entité sioniste d'entraver les activités sportives dans les territoires occupés, notamment en imposant des restrictions de mouvement aux sportifs palestiniens entre la bande de Gaza et la Cisjordanie occupée, en arrêtant plusieurs de ces derniers ainsi qu'en contrôlant l'importation d'équipements sportifs. L'instance dirigeante du football mondial n'a pas confirmé la tenue de cette rencontre annoncée par la PFA et censée avoir lieu au Caire, siège de la Confédération africaine de football (CAF). Selon le communiqué de la Fédération palestinienne, Joseph Blatter aurait récemment appelé Jibril Rajoub, le président de cette Fédération, et lui aurait "assuré que des discussions sérieuses étaient engagées pour que le projet de résolution palestinien soit présenté au vote au prochain congrès de la Fifa de mai". Pour être adoptée, la demande de la Palestine doit recueillir 156 votes, en plus du sien, soit trois quarts des votes du congrès qui compte 209 membres. Par ailleurs, l'UEFA a également été interpellée. La Palestine proteste auprès de la Fédération européenne au sujet de la tenue de matches internationaux dans le stade Teddy, à Al Qods occupée, situé à la périphérie de la ville et, selon la Fédération palestinienne, en Cisjordanie occupée. La Fifa, à laquelle la Palestine a adhéré dès 1998, mène de nombreux projets dans les Territoires occupés et s'est récemment engagée à reconstruire les équipements sportifs ravagés par les bombardements de l'été 2014 à Gaza. Parmi eux, le siège de la Fédération palestinienne, touché par l'aviation sioniste.