La Palestine déposera, le 1er avril, sa première plainte contre des dirigeants sionistes devant la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé, lundi 2 mars, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). «'une des prochaines étapes importantes est le dépôt d›une plainte contre Israël à la CPI, le 1er avril, concernant la dernière guerre à Gaza et contre la colonisation» sioniste de la Cisjordanie occupée, a déclaré un membre de la direction de 'OLP, Mohammed Shtayyeh. Les Palestiniens assurent avoir déjà rassemblé des preuves et comptent également sur les résultats, attendus fin mars, de 'enquête de 'ONU sur la guerre dans la bande de Gaza. Le procureur de la CPI avait annoncé, en mi-janvier, avoir ouvert un examen préliminaire pour savoir s›il existait une «base raisonnable» pour ouvrir une enquête sur des crimes de guerre présumés commis depuis 'été dans les Territoires palestiniens. Après 'échec d›un projet de résolution prévoyant la fin de 'occupation sioniste des Territoires palestiniens sous trois ans, la Palestine avait adhéré en janvier à la CPI avec le but proclamé de poursuivre les dirigeants israéliens pour «crimes de guerre», notamment dans la bande de Gaza, ravagée cet été par une offensive israélienne qui a tué près de 2.200 Palestiniens. Cette annonce de 'OLP intervient avant une réunion, aujourd'hui et demain, des 130 membres du Conseil central de 'organisation à Ramallah, siège de 'Autorité palestinienne en Cisjordanie, et sur fond d›inquiétudes quant à 'avenir de cette autorité. Les Palestiniens, privés des taxes que l'entité sioniste collecte pour leur compte, depuis qu›ils ont déposé, il y a trois mois, leur demande d›adhésion à la CPI, brandissent désormais l'arme de la dissolution de l'Autorité. Celle-ci reviendrait à placer l'entité sioniste, puissance occupante, en charge directe de la destinée des plus de quatre millions et demi de Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza. L'Autorité palestinienne avait menacé, auparavant, de mettre fin à la coopération avec les services de sécurité sionistes, en Cisjordanie, en réaction à l'arrêt du versement des taxes collectées en son nom par les autorités sionistes. 20.000 maisons de palestiniens menacées de démolition à Al Qods D'autre pat, treize mille militaires sionistes ont participé, dimanche 1er mars, à des manœuvres impromptues en Cisjordanie, ce qui n'était pas arrivé depuis 2012. Dans un communiqué laconique, le chef d'état-major de l'armée, dit avoir ordonné la tenue d'un «exercice surprise du commandement central», qui dépend du gouverneur militaire de ce territoire palestinien, occupé depuis 1967. Mais plus graves encore que les provocations sionistes, les démolitions ininterrompues des maisons des palestiniens à Al Qods. Ziad Hamouri, directeur du Centre de Jérusalem pour les droits sociaux et économiques, a déclaré que plus de 20.000 maisons palestiniennes sont menacées d'être démolies, par une décision de l'occupant sioniste, sous prétexte de construction sans permis. Hamouri a déclaré que l'occupation exploite la loi du défaut d'autorisation comme un outil de guerre contre la présence palestinienne, soulignant qu'un grand nombre de Palestiniens ne peuvent pas répondre aux procédures israéliennes difficiles et les montants exorbitants demandés par la municipalité de l'occupation pour obtenir un permis de construction. Il a ajouté : «Les exigences israéliennes imposées au Arabes sont impossibles à réaliser au niveau financier ou administratif, parce que le permis est obtenu dans un délai de 5 à 8 ans et coûte de 30.000 à 50.000 dollars». Hamouri a attiré l'attention sur le fait que ces procédures ne s'appliquent pas aux Juifs, dont un grand nombre obtiennent des appartements préparés dans les colonies et bénéficient d'exemptions fiscales régulières. Depuis de longues années, l'occupation a démoli des centaines de maisons palestiniennes dans la ville occupée de Jérusalem, mais le nombre soulevé par Hamouri est important et surprenant.