Le ministère de l'Intérieur s'apprête à révoquer, dans quelques jours, quarante présidents de conseils communaux, provinciaux et préfectoraux. Cela intervient en dernière étape d'un processus entamé il y a plusieurs semaines et qui s'est soldé par des jugements prononcés par la justice administrative contre ces responsables locaux. Ces présidents de conseils communaux, provinciaux et préfectoraux ont été déchus de leur mandat, à mi-parcours, par la justice pour infractions aux règles de gestion et dilapidation des deniers publics, rapporte le journal Assabah dans son édition de ce lundi. Le ministère s'est particulièrement intéressé aux marchés publics lancés par ces responsables ainsi que les commandes publiques, et plus spécialement celles lancées via les bons de commandes. Après des demandes d'explications, des missions d'inspections de l'Inspection générale des finances, de l'inspection générale de l'administration territoriale (IGAT), et de la Cour des comptes, les erreurs de gestion qui ont été découvertes auraient valu à certains présidents des conseils élus d'être déchus de leur mandat, et à d'autres des poursuites pénales. Le ministère de l'Intérieur s'est également intéressé aux protestations sociales générées par la mauvaise gestion des affaires locales, explique le journal cité par Le 360. Les sanctions ont concerné certains présidents de communes et de conseils préfectoraux et provinciaux relevant des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Souss-Massa, Drâa-Tafilalet, Béni Mellal-Khénifra, Rabat-Salé-Kénitra, Casablanca-Settat et Marrakech-Safi, conclut le journal.