question du port du voile s'est invité, jeudi 28 février, dans un gymnase de Pessac, en Gironde, lors d'un débat réservé aux femmes afin d'aborder les problématiques qui les concernent, et auquel le président Emmanuel Macron a pris part, indique BFM TV. Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'Egalite femme-homme, était également présente. «Vous pouvez être victime de discrimination, et dans ces cas-là, c'est sanctionné par la loi. Il y a même des politiques de testing que nous sommes en train de mettre en place à l'embauche», a déclaré le chef de l'Etat en réponse à une question. Il a toutefois nuancé ses propos, ajoutant que «la loi n'interdit pas la laïcité ; elle n'interdit pas à une entreprise, une association (…) d'embaucher quelqu'un qui porte le foulard comme vous le portez». Rappel de la loi par le Président de la République @EmmanuelMacron sur la laïcité & la gestion des faits religieux, avec 1 principe de neutralité pour le service public et 1 principe de liberté (avec restrictions possibles si justifiées) pour l'entreprise privée #Pessac : pic.twitter.com/YDUz4macvl — Nicolas Cadène (@ncadene) 28 février 2019 Et de faire à nouveau volte-face : «Il y a d'autres façons de se couvrir, plus complètes, qui sont interdites par la loi depuis plusieurs années, mais un foulard simple (…) est un foulard qui n'est absolument pas interdit pour être embauché dans une entreprise privée.» «Si parce que vous portez un foulard, parce que vous avez tel ou tel prénom ou nom, vous n'êtes pas embauché, à ce moment-là c'est une discrimination à l'embauche et c'est sanctionné par la loi. Nous avons renforcé les contrôles et il faut le dénoncer dans ces cas-là pour que l'administration puisse regarder ces cas et voir s'ils sont conformes à la loi.» Emmanuel Macron Ce n'est pas la première fois qu'Emmanuel Macron opère des changements de position sur le voile. Dimanche 15 avril 2018, lors de son interview télévisée par les journalistes Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel, il avait jugé le port du voile pas «conforme à la civilité dans notre pays», avant d'ajouter : «C'est-à-dire au rapport qu'il y a entre les hommes et les femmes dans notre pays.»