Chargée du dossier de l'asile et de la migration depuis le départ de la N-VA (extrême droite) du gouvernement belge, Maggie De Block déclare que son prédécesseur, Theo Francken, «ne voulait pas aider de musulmans» et qu'il aurait laissé un département «en pagaille». Dans une interview accordée à Le Vif ce jeudi, la ministre réagit également à l'arrestation d'un conseiller communal N-VA pour trafic d'êtres humains dans un scandale de visas humanitaires accordés hors de prix. Dans ce sens, elle affirme que «cela ne [lui] serait jamais arrivée». «J'ai dirigé ce ministère pendant de nombreuses années, et je n'ai jamais vécu de telles choses, simplement parce que j'ai toujours respecté la loi», soutient-elle. Concernant l'octroi de ces visa en hausse sous le mandat de Francken, De Block assure qu'«il voulait seulement délivrer des visas humanitaires aux chrétiens du Moyen-Orient». «Le fait qu'un homme politique veuille décider qui est vulnérable et qui ne l'est pas, en prenant la foi comme facteur décisif me pose problème», martèle-t-elle. Le scandale des fraudes dans les visas humanitaires a éclaté avec l'interpellation, le 15 janvier dernier, d'un élu local à Malines. Le parquet d'Anvers le soupçonne d'avoir «reçu d'importantes sommes d'argent pour permettre à des habitants de zones de conflit en Syrie, en Irak ainsi que dans des pays frontaliers, de voyager en Belgique avec un visa humanitaire». Alors qu'une demande de visa représente un coût administratif de 350 euros, le parquet indique que le conseiller communal «aurait reçu des sommes de 2 000 à 10 000 euros pour faire venir les réfugiés en Belgique».