Le tribunal de première instance et instruction n° 3 de La Palma del Condado a classé la plainte déposée par quatre travailleuses saisonnières marocaines pour harcèlement présumé et agression sexuelle à l'encontre de leur ex-patron à Almonte, rapporte l'agence de presse espagnole EFE. La plainte a été classée sans suite étant donné qu'«après enquête, les crimes dénoncés n'ont pas été dûment prouvés», précise la Haute cour de justice d'Andalousie (TSJA) à la même source. Plus loin, EFE évoque «l'enquête menée» durant laquelle les quatre saisonnières ont présenté une «preuve précoce ou pré-constituée». Pourtant, contactée par nos soins l'avocate des plaignantes Belen Lujan, précise que «les saisonnières n'ont pas été entendues». Huelva Gate : Derrière les beaux discours, des saisonnières oubliées en Espagne L'avocate dénonce une «campagne de désinformation qui tente de porter préjudice aux saisonnières et l'affaire qui est toujours en cours». Et d'ajouter qu'«un recours a été adressé au tribunal pour que l'enquête soit effectivement menée et que toutes les parties soient entendues dans le cadre de cette affaire». Il est à noter, qu'en plus de cette plainte classée, une autre plainte pour agressions sexuelles déposée par quatre autres saisonnières marocaines est instruite par le tribunal de Moguer, dans la province de Huelva. A ce jour, les dix saisonnières marocaines n'ont toujours pas obtenu un permis de séjour et de résidence. L'affaire, qui ne sera finalement pas jugée par la Cour suprême espagnole, pourrait encore traîner, les prochaines assises n'auront lieu qu'en février.