Au moment où nombre d'associations basées au Maroc et travaillant avec les migrants subsahariens dans le pays dénoncent les violences dont ces derniers font l'objet depuis le mois d'août, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, souligne que le royaume ne peut permettre que ses territoires servent d'abris pour les réseaux de trafic d'êtres humains. Ils dit refuser ainsi de jouer au gendarme dans la région. Dans un communiqué lu lors de la conférence conférence de presse tenue à l'issue du conseil du gouvernement, jeudi, le ministre a indiqué qu'après avoir suivi une présentation sur la lutte contre l'immigration clandestine faite par le ministre de l'Intérieur, le conseil a souligné que sur les hautes instructions royales, le Maroc a adopté depuis 2013 une nouvelle stratégie nationale de l'immigration à dimensions humanitaire et solidaire. Dans ce sens, Mustapha El Khalfi évoque deux opérations de régularisation de la situation juridique et administrative des immigrés, réalisées durant les années 2014 et 2017, ayant bénéficié à près de 50 000 migrants, dont 90% de Subsahariens. Le ministre rappelle également que le Maroc, en coordination avec les représentations diplomatiques des pays concernées, a assuré le retour volontaire de migrants à leurs pays d'origine, dans des conditions respectant leur dignité et leurs droits. Mustapha El Khalfi indique, par ailleurs, que le Maroc ne prône le principe de la responsabilité partagée, en adoptant une approche solidaire avec l'ensemble des pays concernés par la problématique de l'immigration.