Le Maroc ne peut permettre que ses territoires servent d'abris pour les réseaux de trafic d'êtres humains et refuse de jouer au gendarme dans la région, a souligné, jeudi à Rabat, le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi. Dans un communiqué lu lors de la conférence de presse tenue à l'issue du conseil du gouvernement, El Khalfi a indiqué qu'après avoir suivi une présentation sur la lutte contre l'immigration clandestine faite par le ministre de l'Intérieur, que sur Hautes Instructions Royales, le Royaume du Maroc a adopté depuis 2013 une nouvelle stratégie nationale de l'immigration à dimensions humanitaire et solidaire, une initiative qui a fait du Maroc un exemple à suivre aux niveaux régional et continental en matière de gestion des flux migratoires. Deux opérations de régularisation de la situation juridique et administrative des immigrés en situation irrégulière ont été réalisées durant les années 2014 et 2017, et qui ont abouti à la régularisation de la situation juridique d'environ 50.000 migrants, dont 90% sont des Subsahariens, a ajouté le ministre. Le Maroc a aussi œuvré, en parfaite coordination avec les représentations diplomatiques des pays concernées et les organisations internationales en charge de la migration, à assurer le retour volontaire des migrants à leurs pays d'origine dans des conditions respectant leur dignité et leurs droits, a soutenu le ministre, ajoutant que 22.000 immigrés ont bénéficié de cette opération depuis 2014, dont 1400 au titre de l'année 2018. Dans le cadre de la lutte du Maroc contre toutes les formes du crime organisé, les services de sécurité marocains ont pu avorter en 2018 plus de 54.000 tentatives d'immigration clandestine, démanteler 74 réseaux criminels actifs dans le domaine de la traite des êtres humains et de l'immigration clandestine et saisir 1900 embarcations, a tenu à rappeler le ministre.