Malgré les multiples efforts déployés par l'Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) pour éviter le scénario catastrophe de l'an dernier, les témoignages ont afflué au lendemain de l'Aid Al Adha. Cette année encore, des photos et vidéos de viande verdâtre ont circulé sur les réseaux sociaux au lendemain de l'Aid Al Adha. Une famille de casablancais raconte à Yabiladi sa mésaventure le jour de la fête du sacrifice. «Mon beau-père et moi avons acheté trois moutons sur un marché dans la province de Settat», nous explique notre interlocuteur. Les premiers signes alarmant se sont manifesté au moment de l'abattage, lorsque l'homme a découvert que l'un d'entre eux avait des poumons endommagés tandis que l'autre avait des kystes dans ses viscères. Par la suite, «nous avons attendu juste le temps qu'elle sèche puis nous l'avons découpée le soir même et mise au congélateur», ajoute-il. Cependant, le lendemain la famille découvre que la viande a pris une couleur verdâtre et dégageait une odeur désagréable. Choquée par la décoloration de leur mouton, un phénomène qui a fait la Une des journaux l'an dernier, la famille a contacté l'Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA), qui leur a conseillé de se rendre au département des services d'hygiène de Sidi Othmane (Casablanca). La famille raconte avoir été surprise lorsqu'ils ont découvert qu'ils n'étaient pas les seuls ce jour là à l'abattoir. Comme le veut la procédure, un échantillon de la viande putréfiée a été retiré pour des examens et le reste a été jeté dans la poubelle de l'abattoir, nous explique notre interlocuteur. «Nous voulons savoir ce qui se passe» Après avoir rempli un document avec des informations relatives à leur achat et à l'état des moutons qu'ils ont abattus, la famille a quitté l'installation les mains vides. «Nous voulons savoir ce qui s'est passé», a déclaré la mère, arguant que «le gouvernement avait promis de surveiller l'état des moutons vendus aux personnes devant l'Aïd al-Adha». La mère a même exprimé ses inquiétudes, indiquant que la famille «a mangé le foie du mouton, qui s'est révélé être malade et décoloré». «J'ai très peur d'allaiter ma petite fille de deux mois et je serai dévastée si quelque chose lui arrivait», a-t-elle conclu. Par ailleurs, d'autres cas ont été dénoncé à Kénitra cette fois-ci, faisant réagir l'ONSSA. Sur le compte Facebook de l'office cette dernière s'explique par rapport à deux cas : dans le premier, la viande est putrifiée à cause de la «présence de poches d'eau dans les poumons de la bête» et dans le deuxième cas il s'est avéré que l'animal «a avalé un corps étranger, ce qui a provoqué une inflammation de ses tissus». En réaction à la situation, l'ONSSA a déclaré, lundi, à Yabiladi qu'un communiqué détaillé serait publié prochainement, contenant des informations supplémentaires sur des cas similaires et les résultats des analyses entreprises cette année.