Tensions lors de la marche du 8 mars à Paris    Michel Onfray désavoue la politique permissive d'Emmanuel Macron à l'égard de l'Algérie et qui menace la sécurité intérieure française    Rabat : convention pour la mise en œuvre du programme national de formation des enfants au numérique et à l'IA    Saisie d'une tonne et 57 kilogrammes de résine de cannabis à Nador et arrestation de six suspects    La SMIT célèbre les femmes, ingénieures de l'excellence touristique    ONU Tourisme: «Le Maroc s'impose comme une destination de choix pour les investisseurs»    Les placements liquides frôlent la barre des 1.000 milliards de dirhams en janvier    Naïma Samih... Une icône de la chanson marocaine s'en va, mais sa voix reste gravée dans la mémoire des générations    Terrorisme : 123 dossiers traités en 2023 (Ministère public)    Botola D1/J24(suite) : Deux affiches prometteuses, ce soir    Botola DII/J20 : OCK-MCO, défaite interdite !    Ligue 1: Rennes-PSG en ouverture du programme de ce samedi    Interview avec Khadija Ezzoumi : « Malgré les succès notables, des obstacles majeurs persistent »    Interview avec Fawzia Talout Meknassi : « Les Marocaines ont gagné leurs droits politiques et civils à travers différentes étapes historiques »    La lutte contre les maladies infectieuses repose sur une approche multidisciplinaire    L'Université Chouaïb Doukkali commémore l'épopée de la libération et de l'unité nationale    Naïma Samih, l'icone de la chanson marocaine, est décédée    Le ministre des Affaires étrangères chinois : La Chine cherche à apporter des éléments de certitude à un monde rempli d'incertitudes    UM6SS: Ouverture prochaine de deux nouveaux campus à Marrakech et Agadir    La DGM lance des alertes de niveaux rouge et orange    Le PJD réclame l'application de la loi 104.12 après avoir libéralisé les prix et laminé le pouvoir d'achat des Marocains    Aéroport Tanger Ibn Battouta : plus de 3,27 MMDH injectés pour son extension    La chanteuse Naïma Samih n'est plus    Le Maroc désigné à l'unanimité pour abriter le siège du bureau régional Afrique de la Conférence de La Haye    Formalités d'immatriculation en ligne : nouvelles juridictions compétentes pour l'enregistrement des entreprises    Corée : le président suspendu Yoon Suk Yeol remis en liberté    Présidence du Ministère public : appel au développement du réseautage informatique entre les secteurs impliqués dans la justice pénale    Donald Trump nomme Duke Buchan III ambassadeur des États-Unis au Maroc    Loubna Ghaleb, membre du directoire du Groupe Tanger Med, reçoit le 10e prix annuel du «Gender Leadership Award» de la Banque Mondiale    Tanger-Tétouan-Al Hoceima : 1,26 milliard de dirhams pour moderniser le secteur agricole    Le Conseil de la ville de Casablanca dément toute intention de vendre le Complexe Mohammed V    Achraf Hakimi est le deuxième joueur le plus rapide de la Ligue des champions    Duke Buchan III nommé ambassadeur des Etats-Unis au Maroc    La chanteuse marocaine Naïma Samih s'éteint, laissant un héritage musical intemporel    Décès de Naïma Samih : Le Maroc perd une icône de la chanson    La Maison Blanche crée un groupe de travail en charge du Mondial 2026    Naïma Samih est décédée : retour sur la vie et la carrière de l'icône de la chanson marocaine    «En cas d'élections libres, le Polisario n'obtiendrait même pas 10% des voix»    Ukraine: Donald Trump n'écarte pas des "sanctions" contre la Russie en vue d'un accord de paix    «En caso de elecciones libres, el Polisario no obtendría ni el 10% de los votos»    Apertura excepcional de las fronteras marroquí-argelinas    Alerte météo Maroc : ADM appelle à la vigilance sur le réseau autoroutier    Maroc : 5 romans de Rachid Benzine regroupés dans un coffret    Salat al-Kha'ib : Un recueil qui prie, un poète qui crie    Qualifications Mondial-2026 : Neymar de retour en sélection pour relancer le Brésil    Wang Yi : Le miracle chinois sera marqué par un développement de qualité encore plus performant    Coupe du monde : La FIFA étudierait un passage à 64 équipes à partir de 2030    Le CCG réitère ses décisions et ses positions constantes en faveur de la marocanité du Sahara    









Maroc : Un semblant de mea-culpa de l'ONSSA au sujet de la viande de mouton putréfiée
Publié dans Yabiladi le 20 - 07 - 2018

Après les interrogations des consommateurs à quelques semaines de la fête de l'Aïd, un responsable au sein de l'ONSSA dévoile enfin les causes réelles de la putréfaction de la viande ovine : l'engraissement des moutons à l'aide d'excréments de volaille.
L'information a fait l'effet d'une bombe. Un responsable au sein de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a finalement dévoilé l'origine de la putréfaction massive de la viande d'ovins durant la fête de l'Aïd El Adha, l'année dernière.
Les révélations ont été faites dans les colonnes du quotidien Al Massae, dans son édition du jeudi 19 juillet. Repris par plusieurs médias, le journal rapporte la tenue d'une réunion importante entre l'ONSSA et la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC). Au cours de cette rencontre, le chef de service du contrôle des produits alimentaires de l'Office a reconnu que des analyses sur le cheptel démontraient que «70% des cas d'infection provienaient d'une alimentation à base d'excréments de poulets, 20% à l'absorption de médicaments et 10% par divers autres facteurs», indique le360.
Un usage qui s'est répandu l'an dernier
Un professionnel du secteur ayant requis l'anonymat assure à Yabiladi que cette pratique est d'usage depuis longtemps pour l'engraissement du bétail. «Mais l'année dernière, il semble que la méthode a été plus largement utilisée», ajoute-t-il.
Notre interlocuteur explique que la fiente de poulet sert notamment d'engrais naturel, si et seulement si elle est soumise à un processus de compostage. La fiente est très riche en nutriments, mais il faut garder en tête que «c'est un composant putrifié, à la base», nous précise-t-il.
Par conséquent, «si l'animal ingère ce composant, les coliformes fécaux resteront stockés dans son appareil digestif», prévient encore notre source. Et d'ajouter :
«C'est comme si l'animal avait consommé un aliment déjà moisi. Les effets que cela pourrait avoir sont clairs.»
Un mea-culpa entre les lignes
Pour rappel, l'année dernière, lors de la fête du Sacrifice, plusieurs internautes avaient manifesté leur colère après la découverte d'une couleur verdâtre sur leur viande, rendant cette dernière infecte et impropre à la consommation. L'ONSSA avait réagi à chaud, rejetant «la faute sur le non-respect des règles d'hygiène liées à l'abattage et à l'écorchage du mouton, ainsi qu'aux conditions de conservation de la carcasse avant sa découpe et son stockage par réfrigération ou par congélation».
L'explication n'avait pas convaincu les consommateurs. Après analyse, l'ONSSA publiait moins de deux jours plus tard un communiqué annonçant que la putréfaction de la viande serait due à «une contamination bactérienne de type pseudomonas, clostridies, coliformes et staphylocoque».
Des termes flous mais qui, cette fois-ci, pointent du doigt le fait que «ces bactéries pourraient passer directement dans la carcasse après l'abattage, en raison de l'interruption du système immunitaire, pour ensuite proliférer tant que les conditions sont propices». Ces conditions étaient, selon l'office, «la hausse de la température, l'humidification de la carcasse et le retard de sa réfrigération», une manière de ne pas se désavouer suite au premier communiqué.
Mais cette annonce donnait déjà un premier indice sur l'origine véritable de cette «catastrophe». Ces bactéries seraient vraissemblament d'origine fécale et non pas transmises directement depuis la carcasse, comme expliquait l'office. Elles auraient été donc été contractée principalement via l'alimentation de l'animal.
Par ailleurs, l'office avait annoncé le lancement, à partir de 2018, d'un programme de numérotation du cheptel. Une stratégie devant permettre «d'assurer le suivi et le contrôle, de veiller au respect des normes d'alimentation et d'engraissage et de prendre des mesures répressives contre les contrevenants». L'ONSSA a d'ailleurs annoncé que plusieurs visites de terrain seront effectuées et annoncera des saisies et des arrestations. C'est ainsi que durant le mois de mai, plusieurs tonnes de fientes de volailles ont été saisies et les contrevenants traduits en justice, informe l'office.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.