Après les deux décisions de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) de décembre 2016 et février 2018, le Front Polisario a essuyé en ce mois de juillet une autre défaite. Le 19 juillet dernier, la justice européenne a opposé une fin de non recevoir aux plaintes déposées par le Front Polisario, mettant ainsi fin à une série de menaces et de manœuvres du mouvement séparatiste. La CJUE s'est prononcé sur un énième recours en annulation de l'accord de pêche et l'accord d'associations signés entre le Maroc et l'Union européenne et précisément sur l'applicabilité desdits accords et leurs protocoles au territoire du Sahara occidental et aux eaux qui y sont adjacentes. Accord de pêche Maroc-UE : Les négociations achevées avec l'inclusion du Sahara Dans ses conclusions, la CJUE a rappelé que le requérant (Front Polisario) avait déjà introduit le présent recours par requête déposée au greffe du Tribunal le 14 mars 2014. La Cour luxembourgeoise a donc jugé le recours comme «rejeté». La CJUE a affirmé que «le recours doit donc être rejeté comme irrecevable dans son intégralité, sans qu'il soit besoin de se prononcer spécifiquement sur la recevabilité de l'adaptation de la requête». Tout en rappelant, tout au long de ses conclusions, que le Front Polisario n'a pas la qualité pour agir contre ces accords, la justice européenne a ordonné aux proches de Brahim Ghali de supporter, «outre ses propres dépens, ceux exposés par le Conseil de l'Union européenne», estimant ainsi ses recours comme irrecevables.