L'histoire d'Oussama Wahid a fait la Une des quotidiens italiens cette semaine. Son parcours époustouflant et son jeune âge font de lui un bel exemple de réussite. Contacté par Yabiladi, ce jeune enseignant tenait à faire passer un message d'espoir. Oussama a quitté le Maroc, son pays natal à l'âge de 5 ans. Ses parents, ses deux soeurs et lui s'installeront à Cuneo, dans la région du Piémont, qui compte un peu plus de 50 000 habitants. Une fois en Italie Oussama s'intégrera très rapidement, vu son jeune âge, il apprendra la langue et se fera ses premiers amis. Il connaitra aussi ses premiers échecs : son baccalauréat raté il s'orientera vers une école technique. Il ne baissera pas les bras et décrochera un diplôme technique en mécatronique industrielle. Nouvelle tentative pour obtenir le diplôme d'études secondaires, nouvel échec. Il plongera alors dans le désespoir et perdra toute ambition. Mais tout cela ne durera qu'un temps. Un beau jour, à l'autre bout du fil, une proposition lui changera la vie. «On m'a proposé de faire du volontariat, en effectuant le service civil», explique Oussama. Il accepte sans la moindre hésitation. Oussama devient ainsi animateur et accompagnateur de jeunes enfants atteint d'handicap. Le jeune maroco-italien explique à Yabiladi que cette expérience a redonné un sens à sa vie et en sortira grandit. Donner l'exemple Son dévouement, séduit ses supérieurs à l'Eniap (centre de formation professionnel), où il a étudié et effectué son service alternatif. A peine son service finalisé, le centre lui propose de continuer l'aventure avec eux, et cette fois ci comme enseignant. Une consécration pour lui qui résulte d'une volonté et un mental d'acier : «Le secret de ma réussite et d'avoir énormément travailler et de m'être beaucoup investi. Je travaillais volontairement, gratuitement et sans compter les heures.» Depuis plus de trois ans, le jeune Oussama âgé de 24 ans, donne des cours de mécatronique automobile à de jeunes adolescents. Pour lui c'est devenu un devoir. Il souhaite donner l'exemple auprès des jeunes un peu égarés et qui pourrait facilement jeter l'éponge. «Ici, on n'est pas chez nous, donc c'est encore plus dur pour nous. On nous prend de haut et quand on nous voit réussir ça ne plait pas tellement», nous confie Oussama. Optimiste, les ambitions de Oussama Wahid ne s'arrête pas là. Celui qui a vécu difficilement deux échecs scolaires, souhaite poursuivre sa carrière d'enseignant naissante. N'oubliant pas les jeunes italo-marocains qui pourraient s'avouer vaincu face à l'adversité, il tient à faire passer un message. «Mon rêve c'est que tout le monde puisse avoir la même chance que moi. Je veux prouver aux autres qu'en saisissant sa chance c'est possible de s'en sortir.»