Le ministre chargé des Affaires africaines a participé, hier à Kigali, à la 18e session du Comité exécutif de l'Union africaine, consacrée à la zone de libre-échange continentale. Une réunion cruciale pour le Maroc, sachant qu'elle a été précédée par l'arrêt de la CJUE du 27 février sur l'accord de pêche de 2014 entre Rabat et Bruxelles et par une campagne du Polisario réclamant l'exclusion du Sahara de l'espace de la ZLECA. Le mercredi 21 mars, s'ouvre à Kigali un sommet extraordinaire de l'Union africaine à tonalité économique. Et en attendant l'arrivée des chefs d'Etats et de gouvernements, la capitale rwandaise a abrité, hier, une nouvelle session du Comité exécutif de l'UA. Le Maroc était représenté à ce grand rendez-vous par le ministre délégué chargé des Affaires africaines, Mouhcine Jazouli. C'était d'ailleurs son baptême du feu. La réunion à examiné «le projet de décision et le projet de déclaration de la session extraordinaire de la Conférence de l'Union africaine sur la Zone de libre-échange continentale africaine», lit-on sur l'agenda communiqué par les services du Tchadien Moussa Faki. Les produits du Sahara seront-ils intégrés dans la ZLECA? Le refus du Nigeria de signer l'accord de la ZLECA et d'assister au conclave de Kigali a créé la surprise. Mais au Maroc, les préoccupations portent essentiellement sur les modalités de la zone économique avec les produits originaire du Sahara occidental. Arrivera-t-il a convincre les Etats mebres de l'UA ? La partie marocaine oeuvre en coulisse et se veut discrète, alors que le Polisario se montre bavard sur la question. Son "ministre des Affaires africaines", Hamdi Khalil Miyara, a annoncé hier et depuis Addis-Abeba, que le protocole en question comprendrait des articles sur le marquage de l'origine des produits ; une condition sine qua non pour leurs commercialisations dans l'espace de la ZLECA, selon ses dires. Ce membre du Polisario s'est, d'ailleurs, félicité que des «pays de l'Union africaine» -sans les citer nommément- auraient appuyé la requête de son mouvement d'insister sur «le respect des droits des peuples et des Etats à gérer leurs ressources économiques». Le 10 mars, Brahim Ghali a anticipé le sommet de Kigali en adressant un message à Paul Kagamé. Il sollicite l'aide de l'UA pour persuader «les Etats membres de l'UE de faire appliquer le jugement de la CJUE (du 27 février sur l'accord de pêche de 2014 entre Rabat et Bruxelles), afin de garantir la fin du pillage des ressources naturelles sur le continent africain».