Le collectif «Maman toutes égales» pour la défense des droits des mères musulmanes voilées dans le cadre de l'école refuse de participer à un documentaire de «Doc en stock». Il craint les «pratiques manipulatoires» de la maison de production. L'un de ses précédents documentaires, «la Cité du mâles», avait soulevé la polémique car il présentait certains jeunes hommes de Vitry-sur-Seine comme de violents machistes. Le collectif «Maman toutes égales» pour la défense des droits des mères musulmanes voilées dans le cadre de l'école refuse de participer à un documentaire de «Doc en stock». Elles craignent les «pratiques manipulatoires» de la maison de production. L'un de ses précédents documentaires, «la Cité dû mâles», avait soulevé la polémique car il présentait les jeunes hommes de banlieue comme de violents machistes. Le collectif «Maman toutes égales» (MTE) refuse de participer au documentaire de la maison de production «Doc en stock» relatif au rapport entre l'institution scolaire et les parents d'élèves. Créé suite à la lettre de Luc Chatel, ministre de l'Education nationale, le 2 mars, dans laquelle il refusait aux mères voilées d'une école de Seine-Saint-Denis le droit d'accompagner les sorties scolaires, le Collectif a annoncé sa décision dans un communiqué, il y a une semaine, rapportait, hier, Arret sur Image. En cause, le sérieux des reporters-documentaristes de la maison de production. Le 31 août 2010, Doc en stock avait été au cœur d'une polémique : la chaîne Arte avait déprogrammé son documentaire « la Cité des mâles», à la dernière minute. La fixeuse et journaliste Nabila Laïb, qui avait permis à la réalisatrice du documentaire, Cathy Sanchez, d'interviewer plusieurs hommes de Vitry-sur-Seine, crie à l' «instrumentalisation» et au «bidonnage». Les jeunes hommes interviewés tiennent des propos machistes et violents. La réalisatrice, ancienne membre du Collectif Ni putes ni soumises, selon le Monde, a été accusée d'avoir voulu démontrer une thèse sans souci de réalisme et de nuances, hors de toute rigueur journalistique. «Nous avons vu La Cité du mâle, et avons été indignés par son propos raciste, qui accrédite la thèse que le machisme est le seul fait des jeunes des banlieues», explique le communiqué du Collectif MTE pour justifier sa décision de ne pas participer au documentaire. «D'ores et déjà, dans la façon dont certaines mères musulmanes de Montreuil ont été approchées dans le cadre du nouveau projet de Doc en stock, ressortent les mêmes pratiques manipulatoires. Jamais l'objet du film n'est indiqué clairement, le flou absolu régnant sur son but et ses intentions. A certaines mères contactées à la sortie de l'école de leur enfant, il est dit qu'il s'agit juste d'un film sur les rapports parents-enseignants», détaille le collectif. La société de production «Doc en stock» n'a pas été en mesure de réagir au communiqué du collectif dans le temps imparti par la publication de cet article. Son président, Daniel Leconte, ancien grand reporter de presse écrite et de télévision l'a fondée en 1994. Ses documentaires sont fréquemment diffusés sur Arte : «depuis l'origine, [la chaîne] est un partenaire privilégié», indique le site de Doc en stock.