Après le Sahara et le Hirak du Rif, les prospections pétrolières est le nouveau front ouvert par Podemos contre le Maroc. La formation d'extrême gauche poursuit son opération tout en diversifiant ses angles d'attaques. Les prospections pétrolières autorisées par le Maroc à la compagnie ENI dans ses eaux territoriales, faisant face aux Iles Canaries, continuent d'alimenter la polémique en Espagne. Nullement convaincue par les assurances présentées la semaine dernière, par le ministre des Affaires étrangères devant les députés, Podemos est revenue à la charge. Tirant les leçons de ses erreurs commises il y a quelques jours, la formation politique de Pablo Iglesias s'est concentrée sur le seul volet écologique lors d'une intervention, mercredi dernier, à la Chambre basse du Parlement. Maria del Carmen Pita, députée Podemos des Iles Canaries, a fustigé les discours rassurants du chef de la diplomatie Alfonso Dastis, affirmant qu' «il n'y a pas de prospections sûres». «Personne au gouvernement ne s'est adresséà l'exécutif marocain pour lui manifester son rejet des prospections qui mettent en danger l'environnement et la principale activité économique (aux Iles Canaries), qu'est le tourisme.» Podemos ajoute une dose de nationalisme A l'exception du Partido Popular (PP), l'approche de Podemos a réussi à séduire les autres groupes de députés. En effet, plusieurs groupes ont adhéré à son initiative, non-contraignante, réclamant au gouvernement d' «ouvrir urgemment des canaux diplomatiques» directement avec le Maroc ou à travers l'Union européenne en vue de le persuader de «renoncer» à effectuer les forages. Maria Pita a profité de l'occasion pour ajouter à son plaidoyer écologique, une dose de nationalisme, soulignant que les «eaux espagnoles faisant face aux prospections sont en attente d'être déclarées sanctuaire mondial pour les cétacés», rapporte EFE. Les autres groupes de l'opposition ont également soutenu l'argument, ajoute l'agence de presse. En revanche, le PP a accusé le groupe Podemos de «manque de rigueur» et pointé sa volonté de «créer un contexte alarmiste», assurant que le gouvernement espagnol «respecte les lois internationales et les décisions souveraines» du royaume du Maroc, ajoute EFE. Si Podemos a joué la carte de l'écologie à la Chambre basse du Parlement espagnol, ses eurodéputés ont dressé une question à la Commission européenne portant sur les forages cédés à ENI, alléguant que les eaux ne sont pas marocaines.