Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a dénoncé l'islamophobie lors de la commémoration, lundi 29 janvier, de l'attentat à la grande mosquée de Québec. A la mémoire des victimes du drame, cet hommage a réunit plusieurs centaines de personnes, indique Le Devoir. «Pourquoi le mot islamophobie nous met mal à l'aise ?», s'est interrogé le premier ministre dans un bref discours. «On a tous peur parfois. Nous avons peur de l'inconnu, de l'étranger. Il faut passer au-delà de cela, mes amis, pour reconnaître nos propres faiblesses en tant que Québécois, en tant que Canadiens. Nos propres craintes, il ne faut pas faire semblant que ça n'existe pas. Il n'y a personne qui se plaint du mot homophobie (…) Mais l'islamophobie, ça nous dérange. C'est une réflexion que nous allons devoir avoir en tant que société. Pourquoi ? Pourquoi ça dérange ?» Justin Trudeau, le premier ministre du Québec Philippe Couillard, le maire de Québec, Régis Labeaume, ainsi que de nombreux dignitaires ont pris part lundi soir à une cérémonie commémorant la tuerie ayant fait six morts au Centre culturel islamique de Québec (CCIQ), l'an dernier. Plusieurs proches des victimes étaient également présents. «Nous voulons lancer un message de paix et d'amour afin de vaincre la haine, le rejet et l'incompréhension», a déclaré la veuve de M. Belkacemi, Safia Hamoudi, au nom des autres femmes qui ont perdu leur mari l'an dernier. «Ces six hommes dont la vie a été prise étaient tous des hommes pacifiques venus chercher la paix dans ce beau pays, dans cette belle province. Collectivement, ne les oublions pas et faisons tout ce qui est possible pour que de telles tragédies ne se reproduisent jamais.»