L'humoriste franco-marocain Yassine Belattar a été déprogrammé dans quelques villes françaises, après la parution d'un article dans le magazine hebdomadaire Marianne. Aujourd'hui, l'artiste sort de son silence et considère que cet écrit «visait à [lui] porter atteinte». Face à la déprogrammation de ses spectacles dans de nombreuses villes françaises, Yassine Belattar s'est fendu d'une déclaration sur ses profils Facebook et Twitter : «Clown triste, même trop triste… Mesdames et messieurs, c'est avec beaucoup de tristesse que je vous annonce les dommages collatéraux de mes prises de positions récentes». Tout en faisant allusion à l'édition du 15 au 20 décembre de Marianne mais sans la nommer, il enchaîne : «Certains tourneurs ont décidé de céder à une image sulfureuse dont je suis victime ces dernières semaines, suite à un article mensonger». Voici mesdames et messieurs les conséquences d'un article dangereux... Nuire aux artistes, je ne l aurai pas cru. Merci pour votre soutien. pic.twitter.com/3Hn4BdolCx — Yassine Belattar (@BelattarYassine) 22 décembre 2017 Et d'ajouter : «Je n'ai pas l'habitude de me laisser faire, mais c'est très certainement l'un des pires moments de ma carrière». Les origines de la polémique Ladite édition du magazine Marianne avait publié un portrait à charge au sujet de l'artiste. Intitulé «Yassine Belattar, faux clown et vrai danger», l'article a tronqué les propos de l'humoriste, sortis ainsi de leur contexte et suscitant de fausses interprétations. En effet et dans une interview à Franceinfo en novembre, l'humoriste avait déclaré : «Je ne choisis pas mes deuils. Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice, je suis Français. Je suis toujours en deuil quand il y a un malheur sur le territoire français». Cependant, la version reprises de ces déclarations sur Marianne a été réduite à : «Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice (...) Je choisis mes deuils». De ce fait, les villes de Marseille, de Nancy, de Sausheim (banlieue de Mulhouse) ou encore Bordeaux ont décidé d'annuler le spectacle «Ingérable» de Yassine Belattar.