Le 11 décembre, la Chambre des représentants tenait une session extraordinaire, avec un seul point à l'ordre du jour : protester contre la décision de Trump de reconnaitre Al Qods capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade de son pays. Quelques jours plus tard, les députés veulent corriger le communiqué publié à l'issue de cette réunion. Explications. Les parlementaires marocains ont fini par se rendre compte qu'ils ont approuvé, le 11 décembre, un communiqué reconnaissant l'Etat d'Israël. Comme nous avions relevé auparavant dans un article, ce passage n'a pas interpellé les députés et les conseillers dans l'immédiat, lors de la session conjointe consacrée à condamner la décision du président Donald Trump de transférer l'ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Al Qods. Dans une tentative de rectifier le tir, les présidents de sept groupes parlementaires, PJD, PAM, RNI-UC, USFP, Istiqlal, MP et le groupement parlementaire du PPS, ont apposé leurs signatures à une lettre adressée au président de la Chambre des représentants sollicitant de corriger le dernier paragraphe du communiqué publié lundi dernier, indique le site alyaoum24. Plus palestinien que les Palestiniens Au grand dam des signataires, le texte annonçait l'adhésion des députés et conseillers marocains à la «solution de deux Etats» (israélien et palestinien) vivant côte à côte, ainsi qu'à la création d'un «Etat palestinien sur les terres dans les frontières de 1967», avant l'occupation israélienne de la Cisjordanie et de la ville sainte. Plus palestinien que les Palestiniens, les parlementaires marocains demandent dans leur lettre que la déclaration finale appelle «la communauté internationale (…) à permettre au peuple palestinien son indépendance et l'édification de son Etat avec comme capitale Al Qods Acharif». Pour mémoire, lors de la session du 11 décembre, les élus avaient exigé que le communiqué annonce qu' «Al Qods» dans sa totalité soit capitale de l'Etat palestinien, alors que le texte de la présidence a mentionné dans un premier temps que celle-ci soit «Al Qods orientale», avant de «corriger son erreur» face aux vives protestations des élus. Les positions officielles du Maroc, du Comité Al Qods présidé par le roi Mohammed VI et de la Ligue des Etats arabes plaident pour solution de deux Etats vivant en paix avec Al Qods orientale capitale de la Palestine.