Publié aujourd'hui, le Programme international de recherche en lecture scolaire (Progress in international reading literacy - PIRLS) a évalué l'apprentissage de la lecture dans 50 pays. Résultat : le Maroc arrive en bas du tableau. Le Programme international de recherche en lecture scolaire (Progress in international reading literacy - PIRLS) a été publié aujourd'hui par l'International Association for the Evaluation of Educational Achievement, basée aux Pays-Bas. L'enquête, publiée tous les cinq ans, évalue l'apprentissage de la lecture dans 50 pays. Les experts ont testé les compétences de 4 000 écoliers à la fin de leur quatrième année d'instruction primaire (CM1). Ainsi, le Maroc arrive à la 48e place, avant l'Egypte, 49e mondiale, et l'Afrique du Sud, qui se hisse à la dernière place. Son score de 2016 a toutefois progressé par rapport à celui de 2011. En effet, le royaume enregistre un score de 358 contre 310 il y a cinq ans, soit une progression de 47 points. Néanmoins, il ne dépasse pas la barre des 500, moyenne des performances des pays recensés fixée par le rapport en 2001, date de la première édition. Les petits écoliers marocains présentent des difficultés en lecture L'échelle du PIRLS a été conçue afin de mesurer la compréhension de la lecture des écoliers à travers les lectures littéraires et informatives ainsi qu'un éventail du processus de compréhension. Il ressort que les élèves marocains de CM1 rencontrent beaucoup de difficultés et décrochent en lecture. Par ailleurs, dans la région MENA, les Emirats Arabes Unis (UAE) arrivent en tête de liste et enregistrent un score de 450, suivis de Bahreïn (446), du Qatar (442), de l'Arabie saoudite (430) et du Koweït (393). En matière de compétences de base en lecture, presque tous les étudiants (plus de 95%) de plus de la moitié des pays du PIRLS 2016 ont démontré des compétences fondamentales en lecture. Ces étudiants sont capables de cibler et reproduire des idées et des informations à partir du texte et faire des interférences simples. Les filles, meilleures élèves que les garçons Dans presque tous les pays, les filles ont obtenu des notes supérieures à celles des garçons. Au Maroc, les scores sont respectivement de 372 chez les filles contre 344 chez les garçons, soit une différence de 28 chiffres. Cependant, les écolières marocaines ont beau avoir de meilleurs résultats que les garçons, elles n'atteignent pas la moyenne établie par l'organisme, qui se situe à 520 pour les filles contre 501 pour les garçons. De plus, les écoliers ont fourni à l'organisme des informations sur le nombre de livres présents à la maison, ainsi que d'autres supports d'étude. Par ailleurs, les parents ont également livré des informations sur le nombre de livres à la disposition de leurs enfants, leur niveau d'éducation et leurs professions. Les résultats du PIRLS 2016 s'ajoutent aux recherches déjà nombreuses qui démontrent une forte corrélation entre l'environnement socio-économique des élèves et leur réussite scolaire. Les auteurs du rapport confirment que le milieu socio-économique joue un rôle important dans le soutien à la maison. Au total, 38% des écoliers marocains possèdent quelques ressources de lecture à la maison, contre 61% qui n'en possèdent que très peu. Enfin, l'enquête de l'organisme néerlandais a confirmé que le démarrage de la lecture précoce constitue un facteur positif qui a des effets durables. Les écoliers ayant fréquenté l'école maternelle ont obtenu des résultats en lecture meilleurs à ceux de leurs camarades qui ont débuté l'école primaire avec un niveau d'alphabétisation moyen ou faible.