Des affrontements impressionants ont éclaté entre les habitants du quartier «Derb El Kebir» près de la gare routière Ouled Ziane à Casablanca, où des migrants subsahariens ont établi un squat dans un jardin public. Incendies, jets de pierre et mobilisation des forces de l'ordre. Détails. Scènes de violence entre migrants subsahariens et population d'un quartier de Casablanca. / Ph. Mehdi Moussahim - Yabiladi Ph. Mehdi Moussahim - Yabiladi Ph. Mehdi Moussahim - Yabiladi Ph. Mehdi Moussahim - Yabiladi Ph. Mehdi Moussahim - Yabiladi Ph. Mehdi Moussahim - Yabiladi Ph. Mehdi Moussahim - Yabiladi Ph. Mehdi Moussahim - Yabiladi Ph. Mehdi Moussahim - Yabiladi Le quartier «Derb El Kebir» près de la gare routière Ouled Ziane à Casablanca a connu hier soir, des scènes de violence entre des centaines de migrants subsahariens mêlés à des affrontements avec des habitants du quartier. Un incendie a été déclenché dans un jardin près du lieu des scènes de violence. Selon les habitants du quartier, contactés par Yabiladi, les affrontements ont commencé lorsqu'un jeune homme a été attaqué par des migrants. «Nous les Marocains, nous ne sommes pas racistes, nous ne sommes pas contre ces gens. Ils ne savent pas vivre avec nous. C'est eux qui cherchent les problèmes. L'origine de cette rixe c'est une agression d'un jeune homme du quartier. Ce dernier a amené des amis à lui pour se défendre.» Les habitants du quartier très remontés expriment leur ras-le-bol du climat d'insécurité qui règne depuis que ces migrants se sont installés près de la gare routière. «Ils ont colonisé cette partie du quartier, que ce soit la gare d'Ouled Ziane, ou les quartiers avoisinants». Les habitants se plaignent des agressions envers les femmes, et le harcèlement qu'elles subissent au quotidien. Selon un communiqué des autorités locales, «des affrontements avec des jets de pierres se sont produits, vendredi soir à Casablanca, entre des jeunes marocains et des groupes de migrants subsahariens qui occupaient un jardin public près du boulevard La Croix. Les forces publiques se sont empressées d'intervenir pour rétablir la sécurité et disperser les affrontements qui ont engendré l'incendie de déchets et de bennes à ordures, indique la même source, précisant qu'aucun blessé n'est à signaler.» Cohabitation difficile Les migrants en situation irrégulière n'ont pas choisi de s'installer à Casablanca. Ils espéraient rejoindre l'Europe via Sebta ou Melilia. Refoulés du nord du Maroc, ils ont élu «domicile» dans ce jardin public servant de terrain de foot pour les jeunes du quartier. Une cohabitation tendue qui a abouti à cette rixe impressionante. Les migrants criaient en cœur «Racistes ! Racistes». L'un d'entre-eux affirme au micro de Yabiladi : «C'est les Marocains qui nous ont attaqués, regardez où on dort. Ce n'est pas pour rester au Maroc, c'est pour passer. On est venus pour passer, ils n'ont qu'à nous laisser faire notre choix.» Les deux communautés sont mises dos à dos, laissant place à des propos haineux sous le coup de l'émotion alors que la responsabilité incombe aux pouvoirs publics. L'équilibre entre politique migratoire généreuse et le rôle de garde-frontière pour l'Union européenne risque de devenir de plus en plus précaire.