Après avoir échoué à obtenir un second mandat à la tête de l'Istiqlal, Hamid Chabat s'est mis en retrait de la scène politique marocaine. Entretien avec l'ex-secrétaire général de la Balance. Avez-vous été marginalisé depuis que vous n'êtes plus à la tête du secrétariat général du parti de l'Istiqlal ? Je continue de travailler au sein du parti. D'ailleurs, nous devons nous rendre aujourd'hui à la Chambre des représentants. Je ne suis pas né secrétaire général de l'Istiqlal, les postes, ça va, ça vient. Je ne reviendrai ni sur les circonstances, ni sur les raisons qui ont conduit à mon départ de ce poste, et il me semble que personne n'ait réussi à occuper le même poste éternellement. Mes déclarations après l'élection du nouveau secrétaire général ont été claires et indiscutables. La continuité de l'exercice au sein de l'Istiqlal et l'action politique sont pour moi une chose normale et naturelle. Comment évaluez-vous les premières semaines de Nizar Baraka à son nouveau poste ? Nous ne pouvons pas évaluer le travail de la nouvelle équipe, elle n'est aux manettes que depuis deux mois. Nous devons leur laisser suffisamment de temps pour mettre en œuvre leur stratégie et gérer les affaires du parti. Toute nouvelle équipe doit impérativement disposer d'au moins une année avant de pouvoir parler d'une quelconque évaluation. Verra-t-on à nouveau Hamid Chabat candidater pour le poste de secrétaire général de l'Istiqlal ? Ceci est lié aux circonstances. La nouvelle équipe doit travailler. Nous allons préparer les conditions de travail optimales afin que les résultats soient positifs. Nous sommes tous membres du parti et notre seul et unique objectif est de le préserver, de le renforcer. Nous nous sommes tous rencontrés autour de ces principes. Avez-vous été exclu par la nouvelle direction du parti ? Non je n'ai pas été exclu. Ce sentiment ne peut être ressenti que par une personne qui n'a pas suffisamment confiance en elle. Il ne s'agit pas d'une exclusion, absolument pas. Qu'en est-il de vos activités syndicales ? Vous êtes certainement au courant des tensions qui prévalent au sein de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGMT). Les différends ont atteint les tribunaux. Cependant, nous espérons que nous serons à nouveau tous réunis. L'UGMT est un syndicat unique dans son genre qui a traversé des étapes très difficiles, mais qui fut également très prospère. Nous espérons revenir à cette période de prospérité, de progrès et d'action pour les revendications de la classe ouvrière et celles du peuple marocain en conséquence. Y a-t-il des liens entre votre service au sein de l'UGMT et celui dirigé par Naim Mayara ? Cela concerne les syndicalistes, qui sont conscients de l'importance de l'étape actuelle. Je ne possède aucun service à l'UGMT, et personne n'en possède à titre personnel non plus. Il y a des syndicalistes dévoués qui travaillent dur afin de décider de leur sort.