L'association INSAF, qui vient en aide aux mères célibataires et à leurs enfants, ainsi qu'aux petites bonnes, a diffusé mardi 6 juin une vidéo plaidant pour une évolution des lois qui régissent le statut des enfants né hors mariage, et ainsi celui des mères célibataires. Dans une vidéo intitulée «Donnons un avenir aux enfants», l'INSAF fait intervenir plusieurs acteurs de la société civile qui militent en faveur d'une meilleure protection de ces enfants. Ils plaident notamment pour la gratuité des tests ADN afin de déterminer la filiation, le but étant de prendre en considération l'intérêt de l'enfant et son droit à l'identité, mais aussi la reconnaissance de la paternité et le droit à la scolarisation. Ils réclament ensuite le droit pour les mères célibataires d'avoir un livret d'Etat civil, ainsi que la suppression de l'article 490 du code pénal qui criminalise les relations sexuelles hors mariage et l'article 489 parce que la peur amène la femme a tout faire pour supprimer la preuve de ses relations sexuelles, soit en avortant, soit en l'abandonnant ce qui accentue le risque pour elle et le bébé et les met en danger. Ces acteurs de la société civile soutiennent également l'enseignement de l'éducation sexuelle dans le programme de l'enseignement public pour sensibiliser les hommes et les femmes à leur responsabilité partagée à part égale, et le droit à l'avortement. Enfin, ils estiment que sur les pièces d'identité des enfants de mères célibataires et leur livret de famille doivent figurer le nom du grand-père paternel. Bouchra Ghiati, présidente de l'association INSAF, fondée en 1999 explique à Yabiladi : «Si le père ne reconnaît pas l'enfant, la mère choisit un nom dans une liste ou peut sonner le sien. Dans tous les cas, son nom à elle est connu et celui de son père également. Pour le père de l'enfant, elle doit choisir un prénom qui commence par Abd mais du coup, on ne connaîtra pas le nom du grand-père puisque c'est un nom fictif.» «Les enfants conçus en dehors des liens du mariage ne doivent pas être exclus parce qu'ils ne sont responsables de rien», déclare la présidente de l'association INSAF. «Il faut assurer la continuité pour faire en sorte que ces enfants deviennent des citoyens en phase avec le pays.» Article modifié le 12/06/2017 à 13h38