guerre par communiqués interposés entre la Direction générale de la surveillance du territoire marocain (DGST) et l'association Agraw N'Arif, basée à Bruxelles et soupçonnée d'être derrière la manifestation du Rif, passe par Jeune Afrique. Le média indiquait le 13 avril dernier que deux entités, basées au Pays-Bas et en Belgique, «téléguideraient les manifestations qui secouent depuis plusieurs mois» la ville d'Al Hoceima et sa région. Jeune Afrique citait une analyse confidentielle de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) et affirmait que l'ONG Agraw N'Arif et le Mouvement du 18 septembre pour l'indépendance du Rif ont «joué un rôle important lors des manifestations du 26 mars (attaque d'une résidence policière) et du 9 avril, distribuant banderoles, gilets fluorescents et portraits d'Abdelkrim el Khattabi». Deux associations, basées à l'étranger, qui ambitionnaient d'«inciter le comité à décréter la désobéissance civile». Ce à quoi l'association Agraw N'Arif, basée à Bruxelles, répond aujourd'hui dans une mise au point publiée aussi par Jeune Afrique. Agraw N'Arif «rejette fermement toutes les accusations non fondées de la DGST par rapport à son implication présumée dans les affaires du mouvement Al Hirak au Rif», indique l'ONG. Evoquant une «tentative» de diaboliser les protestations d'Al Hoceima souligne qu'elle n'a «nullement affiché» sa position «par rapport au statut politique du Rif». Une autre ONG, le «Comité de La Rochelle pour le soutien au Mouvement populaire du Rif» a aussi indiqué à Jeune Afrique qu'il considérait comme «diffamatoires les imputations des services de sécurité marocains sur le caractère pro-indépendantiste d'un mouvement fondé sur des revendications purement sociales». A la fin de son article, le média africain basé à Paris note qu'il «n'a fait qu'apporter une pièce informative au débat», sans oublier de mentionner avoir consacré un «grand reportage de six pages» aux manifestations d'Al Hoceima.