A six semaines de la présentation au Conseil de sécurité d'un nouveau rapport sur le dossier du Sahara occidental, Ban Ki-moon se rendra du 4 au 7 mars en Mauritanie, au camp Rabouni et en Algérie. Une tournée qui ne comprend pas d'escale au Maroc. C'est désormais officiel. Le secrétaire général des Nations Unies se rendra la semaine prochaine en Mauritanie, en Algérie et dans les camps de Tindouf. L'annonce en a été faite par Stéphane Dujarric, le porte-parole de Ban Ki-moon lors d'un point de presse. Une tournée qui ne comprend aucune escale au Maroc. Rabat a demandé, le 10 février à l'occasion de l'examen de la question du Sahara occidental au Conseil de sécurité, un report de la visite du SG. Une réunion au cours de laquelle, les Quinze, sous l'impulsion du délégué du Venezuela, avaient apporté un soutien sans équivoque au projet de visite du secrétaire général dans la région en mars, et ce malgré les réserves exprimées par la délégation marocaine. Demi-victoire pour le Maroc Finalement le royaume n'a pu obtenir qu'une demi-victoire. Ban Ki-moon devrait se rendre à Rabat et dans les provinces sahariennes en juillet. L'option de l'annulation du déplacement n'est pas à écarter. Tout dépendra en effet de la teneur du rapport que le diplomate sud-coréen présentera début avril au Conseil de sécurité. Dans les détails, le programme de la visite de Ban est le suivant. Le 4 mars, il fera une escale en Mauritanie, un passage obligé pour tous les émissaires des Nations-Unies chargés de ce dossier. Le lendemain, il se rendra au camp Rabouni où il aura une entrevue avec le secrétaire général du Polisario, Mohamed Abdelaziz. Il visitera également la région de Bir Lahlou, située dans la zone tampon, où sont installés des représentants des casques bleus de la Minurso chargés du contrôle du cessez-le-feu entre les deux belligérants. Enfin, Alger constituera la dernière étape de la tournée de Ban Ki-moon. Il y passera deux jours, les 6 et 7 mars, où il aura des entretiens sur le dossier du Sahara avec le président Abdelaziz Bouteflika. Un autre sujet figure sur l'agenda algérien du SG de l'ONU. Il devra y présider la séance d'ouverture de la 5e Conférence internationale de Kigali, consacrée à combattre la violence contre les femmes. Ces déplacements dans la région ne devraient pas amener le Maroc à négocier avec le Polisario une solution qui dépasse le seuil de l'autonomie, comme le souhaite Ban. Une position que le royaume maintient depuis plus de trois ans et que le roi Mohammed VI a réitéré à l'occasion de son discours du 6 novembre, depuis Laâyoune.