Freedom House vient de publier son rapport 2016 sur la liberté dans le monde et les nouvelles ne sont pas très bonnes pour le Maroc. Jugé partiellement libre, le royaume s'inscrit sur une «trajectoire négative», selon l'ONG Détails. Avec un score de 41 points, le Maroc est jugé «partiellement libre» par l'ONG Freedom House qui publie ce jeudi son rapport 2016 sur la liberté dans le monde qui évalue l'état de la liberté dans 195 pays et 15 territoires au cours de l'année 2015. Le but est de déterminer les droits et libertés dont jouissent les individus. Les meilleurs élèves en la matière sont en Europe (France, Allemagne, Belgique,...) en Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada…), en Asie (Japon), mais aussi en Afrique (Tunisie). La région MENA en revanche s'illustre en zone pas du tout libre, avec 85% des pays classés dans cette catégorie. Seuls Israël et la Tunisie sortent la tête du l'eau, ainsi que -dans une moindre mesure- le Maroc. Pour sa part, un pays comme l'Arabie Saoudite dégage même un score de 10/100, tandis que le Qatar est à 27. Ces scores sont déterminés sur la base d'une batterie de 25 indicateurs touchant tant aux libertés individuelles qu'à la liberté économique, celle de la presse et celle dont jouissent les citoyens sur internet. A noter qu'en 2015, la liberté sur internet au Maroc était jugée «partielle», tandis que Freedom Housse estime la liberté de la presse inexistante au royaume chérifien. Répression, longues peines de prison pour les journalistes... L'analyse détaillée des résultats du Maroc, selon les auteurs du rapport, montre que bien qu'elle soit partielle, la liberté au Maroc s'inscrit sur une «trajectoire négative» depuis 2011. Dans cette catégorie, on retrouve également des pays considérées libres comme les Etats-Unis et la Hongrie, ainsi que les pays pas du tout libres tels le Rwanda, l'Angola ou le Yemen. La position du Maroc s'explique «en raison de la répression par le gouvernement des mouvements de protestation, y compris la perturbation des réunions, les agressions sur les leaders activistes, et l'imposition de longues peines de prison pour les journalistes et les personnalités de la société civile», expliquent les auteurs du rapport qui reviennent à deux reprises sur ces cas dans l'étude. Selon l'ONG, ce rapport montre que la démocratie est «en détresse» dans le monde, car globalement, la liberté est en déclin pour la dixième année consécutive, en raison des différentes crises socio-politiques.