Le système scolaire canadien figure parmi les «premiers de la classe» sur le plan mondial. Un système dans lequel les enfants d'immigrés réussissent également. Des performances qui ont impressionné une mission de la commission culture, éducation et communication du Sénat français. Quels sont les secrets du système éducatif canadien ? En tout cas, il est reconnu comme faisant partie des meilleurs au monde. D'autant plus que les enfants issus de l'immigration ou d'origine modeste décrochent autant «leurs rêves» à l'aide de ce système que les Canadiens aisés. Au Canada, le domaine scolaire relève de la responsabilité des provinces. Mais globalement, tout concourt à améliorer continuellement le système éducatif. Dans ce système, les vertus du multiculturalisme sont inculquées aux élèves dès leur jeune âge, ce qui constitue «un facteur de limitation de l'échec scolaire», soulignent les sénateurs français dans le rapport d'information qu'ils ont publié sur le système éducatif canadien. Pour donner des chances de réussite à tous les apprenants, il est procédé dès le départ à l'identification de l'origine des élèves en difficulté (francophones, autochtones, zones rurales ou immigrés, en fonction des provinces). Ensuite, un programme d'évaluation permet de distinguer le niveau des élèves afin que les enseignants puissent adapter des actions ciblées à chaque province. D'autre part, une centaine d' «écoles modèles» ont été lancées depuis 2005 dans l'Ontario avec des programmes prenant en compte les difficultés des enfants issus de milieux défavorisés. Des garderies d'enfants à partir de trois ans sont également inclues dans ces «écoles modèles». Les parents d'élèves sont aussi pleinement associés à la prise de décisions, tout en bénéficiant de manuels les aidant à mieux maitriser certaines langues comme l'anglais. Ces écoles mettent l'accent sur une approche globale de l'enfant : travail scolaire, activités extra-scolaires, santé, nutrition, et le contexte familial. Autant de dispositifs dont les résultats ont «impressionné» les membres de la délégation sénatoriale française. Une réussite facilitée par «la conjonction du volontarisme politique et du pragmatisme dont savent faire preuve les Canadiens», ajoutent les sénateurs. Un modèle à suivre certainement !