La carte politique espagnole est appelée à connaitre des changements au soir des élections législatives du 20 décembre. Le danger Podemos pour les intérêts du Maroc devrait être contenu. Une coalition de la droite et du centre-droit est pressentie pour diriger le pays durant les quatre prochaines années. Des élections législatives sont prévues en Espagne ce dimanche 20 décembre. Le Maroc suit avec grand intérêt ce scrutin, même si les pronostics qui annonçaient il y a quelques mois un chamboulement de la carte politique établie depuis trois décennies, devraient être démentis. Les sondages réalisées cette semaine pour le compte des médias locaux s'accordent à donner une petite victoire au PP au pouvoir avec 112 à 115 sièges, selon El Pais et 114 à 119, annonce El Mundo. La droite traditionaliste devance le PSOE accrédité de seulement 85 à 94 sièges. La formation de Pedro Sanchez ne pourra donc pas revenir au palais de la Moncloa et renouer avec les années Zapatero et Gonzales. Pour sa première participation aux élections législatives, Podemos devrait se contenter de la 3ème ou la 4ème place avec une moyenne de 60 sièges. Un chiffre qu'il partage avec le parti Ciudadanos (centre droit), l'autre révélation de la scène politique espagnole. Podemos, soutien du Polisario, ne devrait pas créer la surprise Au fil de l'année 2015, Podemos, le grand espoir de la gauche espagnol (et soutien du Polisario) a perdu quelques plumes. La reprise de la croissance économique et la baisse du nombre de chômeurs (22,7% en avril à 21% en novembre), ont détourné une partie de l'électorat de la formation de Pablo Iglesias. A ce facteur intérieur s'ajoute un autre extérieur cette fois, en relation avec l'échec du parti grec Syriza, qui se revendique du même registre politique que Podemos, d'honorer ses promesses électorales une fois au pouvoir. Dans ce contexte, il est fort probable que les Espagnoles redonnent leur confiance à une coalition droite/centre-droit, réunissant le PP et Ciudadanos du jeune Albert Rivera. Ce qui devrait rassurer le Maroc qui redoutait, en cas de victoire de Podemos au scrutin du 20 décembre, un alignement de l'Espagne sur les positions du Polisario. Une perspective que la direction de Ciudadanos tient à écarter. Dans un appel du pied à Mariano Rajoy, elle a refusé de cautionner tout pacte excluant le parti arrivé premier pour former un gouvernement. Une allusion aux tractations entre le PSOE et Podemos avec le soutien d'Izquierda unida (Gauche unifiée accréditée de 3,8% des intentions des voix) de constituer une majorité de 176 sièges à la Chambre basse du parlement.