Depuis 2013, Moscou espère vendre au Maroc son sous-marin Amur 1650. Un site d'actualité, proche du Kremlin, avance ce lundi que l'Arabie saoudite pourrait payer la facture du submersible à la place du Maroc. Des médias russes continuent d'accorder de l'importance aux informations faisant état d'une éventuelle acquisition par le Maroc d'un sous-marin Amur 1650. Aujourd'hui, le site d'actualité arab.rbth.com y consacre un article avec en prime les déclarations du directeur-adjoint de l'Institut d'analyse politique et militaire (IAPM), Alexander Khramitchkhine, et le chef de la marine algérienne, l'amiral Mohamed Larbi El Haouli (nommé à ce poste le 5 juillet dernier, ndlr). «Pas de surprise» pour l'expert russe Pour le n°2 de l'IAPM, l'achat du sous-marin non-nucléaire par le royaume «ne constituerait pas une surprise même si le pays est connu pour être un client de l'Occident». Et de souligner que par le passé, Rabat avait acquit des armes de l'Union soviétique. «Il y a quelques années le Royaume avait commandé des chars T-72 de la Biélorussie, et de la Russie des véhicules de défense antiaérienne de type Tunguska équipés de canons et de missiles» a-t-il rappelé. Répondant à une question sur l'impact de l'achat de l'Amur 1650 par le Maroc sur le maintien de l'équilibre des forces dans la région maghrébine, Khramitchkhine a précisé qu'un seul submersible ne peu en aucun donner un avantage au Royaume sur son rival de l'Est. Une position que partage El Haouli. L'Algérie n'est pas assuré En revanche l'amiral s'est montré inquiet des conséquences d'une telle acquisition sur l'avenir de la coopération militaire entre le Maroc et la Russie. Une coopération qui se fera, selon lui, au détriment des traditionnels liens avec Alger. L'officier a révélé, au passage, que son pays a «réduit ses contacts» avec la Russie mais sans donner plus de détails sur les raisons de ce changement. Le site arab.rbth.com attribue cette phase de froid dans les relations russo-algériennes aux positions divergentes des deux alliés à l'égard de la stratégie énergétique de l'Union européenne (élaborée en 2011, ndlr). La même source avance, mais sans citer de preuves, que l'Arabie saoudite pourrait payer la facture de l'Amur 1650 en lieu et place du Maroc. Ryad réglerait, ainsi, ses comptes avec Alger pour son opposition à une intervention armée au Yémen aux côtés des forces sunnites du président Mansour Hadi, explique le site russe d'actualité. Pour mémoire, l'Algérie avait comparé le lancement de l'opération Tempête de fermeté au «terrorisme international».