Comme chaque année, des représentants d'ONG des droits de l'Homme, des immigrés et de formations politiques célèbrent le 1er mai l'assassinat de Brahim Bouarram. Ce jeune Marocain avait été tué en 1995 par des militants du Front National, dans un contexte marqué par les élections présidentielles. Plusieurs militants des droits de l'homme, ONG, syndicats, associations anti racistes…vont une nouvelle fois célébrer, le 1er mai à Paris, l'assassinat de Brahim Bouarram. Ce jeune Marocain avait été assassiné il y a 20 ans, le 1er mai 1995, par des militants du Front national, dans un contexte marqué par la tenue des élections présidentielles. La victime avait été poussée dans les eaux de la Seine par des skinheads en marge d'un défilé du parti dans la capitale françaises. Plusieurs associations telles que «Coordination contre le racisme et l'islamophobie», l'ASDHOM, l'AMDH Paris, la Ligue des droits de l'Homme (LDH), le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) ou encore l'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) se donnent ainsi rendez-vous vendredi sur le Pont du Caroussel à Paris pour marquer la 20ème année de cet anniversaire tristement célèbre. Pour ces dernières et les formations politiques participant à la manifestation, des assassinats comme celui de Bouarram pourraient bien se reproduire «si les idées nauséabondes d'un racisme devenu finalement très ordinaire continuent d'essaimer dans notre République». Contre l'instrumentalisation des débats sur l'islam et la laïcité «…le racisme, la xénophobie, l'islamophobie, l'antisémitisme, le rejet de l'autre, progressent et se banalisent», ajoutent-elles. Selon ces ONG et associations, «l'instrumentalisation des débats sur l'islam et la laïcité encouragent la montée de l'intolérance et de la haine, alors qu'une démocratie se doit de réaffirmer l'égalité entre tous ses citoyens». Les initiateurs sont plus que convaincus que cet assassinat «est plus que jamais d'actualité». «Nous n'aurons de cesse de le répéter : il faut barrer la route au racisme d'Etat, barrer la route aux idées de haine…», disent-ils.