Greenpeace a attiré l'attention sur les dangers que représente le trafic maritime sur le détroit de Gibraltar pour les baleines et autres cétacés. En effet, la ligne prévue entre Tarifa et Tanger Med, qui doit progressivement remplacer Tanger Ville est connue par une forte concentration de mammifères aquatiques. Une menace particulière : Le risque des heurts se multipliera, avec les ferries rapides. Cet appel est le second dans son genre. Il y a trois ans, l'Espagne a fait le premier dont l'objet était d'œuvrer dans la protection des mammifères du détroit du Gibraltar, suite à plusieurs collisions mortelles avec les cétacés. En effet, la marine espagnole a recommandé aux navires traversant le détroit de réduire leur vitesse à 13 nœuds. Habituellement, les navires traversent à une vitesse de 30 nœuds. Avec l'adoption du projet de la nouvelle ligne, il n'y a pas uniquement la vitesse des ferries, mais également le nombre de bateaux qui pose problème. Pilar Marcos, chef de Greenpeace, a rapporté au journal espagnol El Pais : «Il y a une zone de protection de cétacés qu'ils ignorent déjà et maintenant, ils vont la répartir en deux». Le département espagnol de la marine marchande considère à ce sujet que «la nouvelle route n'est pas nécessaire» mais il ne pourra pas l'interdire. Reconnu par sa position stratégique, le détroit de Gibraltar, est une véritable «autoroute maritime» empruntée par le commerce maritime international. Mais ce détroit est également connu pour sa très forte concentration en cétacés (mammifères aquatiques), ce bras de mer étant riche en nutriments précieux. Cela explique la variété d'espèces ainsi que le nombre d'animaux vivant dans les eaux du détroit. Néanmoins, il n'est pas facile de conserver cette biodiversité. Selon la fondation suisse firmm, créé en 1998 pour préserver ce genre de richesse, «plus de 300 cargos, bateaux de pêche et navires de croisière circulent chaque jour dans le détroit de Gibraltar.» A l'instar de cette fondation, de nombreux écologistes n'ont pas manqué de tirer la sonnette d'alarme depuis bien longtemps. Si, du bord des ferries, les passagers espèrent toujours voir des baleines, dauphins et compagnie, il faudra accepter une traversée un peu plus longue. Aux compagnies maritimes de prendre leurs responsabilités.