«Reporters sans frontières condamne fermement l'arrestation et la condamnation arbitraire de Hicham Mansouri et demande sa libération immédiate et inconditionnelle» a déclaré dans un communiqué Lucie Morillon, directrice des programmes de RSF. L'ONG se dit inquiète «des irrégularités» dans le procès de Mansouri, chargé de projet à l'Association marocaine du journalisme d'investigation (AMJI) condamné à 10 mois de prison ferme et 40.000 dirhams d'amendes pour «complicité d'adultère». «Derrière cette condamnation, c'est l'association de défense des droits de l'homme qui pourrait être visée», estime RSF. Lors des premières vingt-quatre heures suivant son arrestation, Mansouri «n'a pu entrer en contact avec ses avocats». «Le lendemain, il a été présenté au parquet qui a décidé de le poursuivre pour ''adultère et préparation d'un local pour la prostitution''». «Selon la FIDH, le juge aurait refusé d'entendre les témoins appelés par la défense tandis que les preuves présentées par le parquet ne suffisaient pas à établir l'infraction», ajoute l'ONG. Le président de l'AMJI, Maâti Monjib, a qualifié cette affaire de «procès politique», estimant que les autorités s'acharnent sur Mansouri pour affaiblir l'association qui œuvre en faveur des droits de l'Homme.