Du 5 au 9 octobre prochains, Agadir accueille la 4e édition du Festival Issni N'Ourgh du Film Amazigh (FINFA). Des productions cinématographiques de plusieurs pays des quatre coins du globe devraient être présentées. Un hommage spécial sera rendu au cinéma kurde. Une trentaine de films, dont 22 en avant-première constitueront l'essentiel de la programmation du FINFA. Du court et long métrage au documentaire, en passant par la vidéo, il y en aura pour tous les goûts. Conformément à la vision d'un festival porté sur l'ouverture sur l'autre, le FINFA verra diffusées en plus des films marocains, des productions venues de France, du Niger, du Mali, de l'Algérie, de la Suisse, du Canada, Turquie. Un communiqué des organisateurs indique que cette année, le festival fera une tribune d'honneur au film kurde, pour son entrée sur la scène marocaine. C'est «Boran» premier film du réalisateur turc Hüseyin Karabey qui sera diffusé dans ce cadre. Ce long métrage évoque la disparition de 5000 activistes politiques dans la Turquie des années 1990. Les membres des différents jurys primeront par catégorie, le meilleur acteur, la meilleure actrice, le meilleur réalisateur, le meilleur scénario et le meilleur film, documentaire et la meilleure vidéo. L'une des productions se verra aussi attribuer le Grand Prix ISSNI N'OURGH du festival international du film Amazigh. Parmi les longs métrages en compétition, «Les arêtes du cœur» des frères Ayouch racontent le drame d'un petit village de pêcheur près d'Agadir dont la majorité des hommes ont péri en mer, laissant les femmes dans le désarroi. Toujours d'après le communiqué, le Festival devrait servir de toile de fond à l'organisation du Prix national de la culture amazighe. Un prix d'une valeur de 50 000 dirhams, décerné par l'Institut royal de la culture amazighe, qui récompensera l'un des courts métrages en compétition. Parmi eux, «Né en 1981» de Jamal Idoumjoud, qui se propose de suivre par images, l'histoire d'un jeune homme de 17 ans, qui a choisi se droguer pour oublier ses problèmes scolaires. Le jury du festival sera composé de professionnels du milieu du cinéma, de réalisateurs, de journalistes, de critiques, ainsi que d'intellectuels, et de personnalités artistiques. Notons la présence du poète berbère algérien Lounis Aït Menguellet, l'un des artistes les plus populaires de la chanson berbère, en tant qu'invité de marque de ce FINFA. Notons qu'en marge des projections, divers ateliers ont été programmés pour les jeunes, portant sur le reportage, le documentaire, ou encore le découpage technique, entre autres. Une exposition d'art plastique serait également prévue. Plus d'informations sur le Festival, les films et le programme disponibles sur le site.