Le Maroc est l'un des pays où l'on maitrise le moins l'anglais selon l'étude de la Fondation Education First "English Proficiency Index 2014". Parmi les pays de la région MENA, zone où la langue de Shakespeare est le moins maitrisée au monde, le Maroc, qui a pourtant régressé dans le classement par rapport à 2013, fait curieusement mieux que l'Egypte, le Koweït ou encore l'Arabie Saoudite. L'indice 2014 "English Proficiency Index", qui classe les pays en fonction de leurs compétences en anglais, vient d'être publié par la Fondation Education First. Le Maroc figure parmi les dix pays où la compétence en anglais est très faible parmi les 63 pays étudiés cette année. Le royaume se classe ainsi 55ème sur les 63 pays avec un score de 42,43. Curieusement, il fait mieux que des pays anglophones comme l'Egypte (56ème) et devance aussi le Koweït (58ème) et l'Arabie Saoudite (59ème). Le classement montre aussi que la majorité des pays de la région MENA doivent encore faire des efforts pour améliorer leurs compétence en anglais, langue devenue aujourd'hui le principal outil d'échange, notamment dans les grands rendez-vous internationaux. En effet, si les Emirats Arabes Unis sont la référence dans la région, ils ne sont que 32ème sur les 63 pays étudiés. Pour leur part, l'Iran (57ème), l'Algérie (60ème), la Libye (61ème) et l'Irak (62ème) réalisent de médiocres performances. Le Maroc perd des points De son côté, même s'il s'en sort mieux que l'Egypte, le Koweït ou encore l'Arabie Saoudite, le Maroc semble perdre des points par rapport au précédent classement où il figurait à la 45ème position sur les 60 pays qui avaient rejoint l'indice EPI 2013. Avec 5,28 points perdus par rapport à 2013, le Maroc fait partie des quatre pays de la région Mena qui ont enregistré les plus fortes régressions au niveau de la compétence en anglais. Au niveau global, la région a connu une baisse des compétences. Pourtant, l'Indice a déjà souligné les nombreux avantages économiques qu'offre la maitrise de l'anglais, notamment la facilité à faire des affaires pour les entreprises dans les pays où il n'est pas la langue officielle. La maitrise de la langue peut aussi être un atout pour attirer les investisseurs, augmenter les exportations et même le salaire. Dans la région MENA, les femmes s'en sortent mieux Autre élément du rapport 2014, la population féminine de la région MENA maîtrise sensiblement mieux l'anglais que les hommes, mais les deux groupes se situent presque dix points en-dessous des moyennes mondiales. La région MENA suit la tendance mondiale: les professionnels en milieu de carrière (âgés de 24 à 34 ans et de 35 à 44 ans) présentent les niveaux de compétence en anglais les plus élevés. La maîtrise de l'anglais des jeunes adultes (18 à 24 ans) est équivalente à celle des adultes âgés de 45 à 54 ans. Les adultes âgés de 55 ans et plus maîtrisent le moins bien l'anglais. L'indice souligne que dans tous les pays de la région MENA, de nombreux progrès ont été accomplis ces dernières décennies, notamment l'enseignement gratuit pour tous les enfants, inscription scolaire des jeunes et l'instruction équitable des filles et des garçons. Toutefois, explique-t-il, de nombreux défis éducatifs persistant dans la région affectent également l'apprentissage de l'anglais et restent à relever.