Sana Hassainia, député québécoise du NPD, a claqué la porte de son parti suite à l'élection de Thomas Mulcair à la présidence. Par ailleur, l'élue reproche à son parti d'avoir une position partisane au sujet du conflit israélo-palestinien, qu'elle qualifie d'ignoble. Une députée québécoise, d'origine tunisienne, a décidé de quitter son parti suite à l'élection de Thomas Mulcair à la tete du NPD. Mais la véritable raison est que Sana Hassainia a vivement critiqué la position de son parti, jugée pro-israélienne et allant à l'encontre de ses principes. La député siégera en tant qu'indépendante à la Chambre des communes jusqu'aux prochaines élections, prévues à l'automne 2015. "Pour moi, il s'agit juste de lisser l'image du NPD" Sana Hassainia s'est farouchement opposée à Thomas Mulcair, alors candidat pour la président du parti. En cause : sa position en faveur d'Israël au sujet du conflit au Proche-Orient. Or dès son élection, le principal intéressé n'a pas oublié de lui faire regretter son manque de loyauté en la destituant de son poste au sein du comité de la condition féminine. La député québécoise explique que son départ a été «précipité par les positions du parti sur le conflit israélo-palestinien». Dans un premier communiqué, le NPD justifie le fait qu'Israël ait le droit de se défendre contre les attaques terroristes du Hamas. Face au tollé suscité par cette publication, le discours du parti s'est transformé pour laisser place à un appel pour venir en aide aux Palestiniens, et les faire soigner au Canada. "Aujourd'hui, j'ai le courage d'assumer mes convictions" «Pour moi, il s'agit juste de lisser l'image du NPD en essayant de prendre une position moins catégorique», a-t-elle expliqué au site lapresse.ca. Avant d'ajouter : «aujourd'hui, j'ai le courage d'assumer mes convictions. Demain, je pourrais me regarder dans le miroir avec fierté». Sa décision de quitter le parti a surpris ses dirigeants. Parmi lesquels Robert Aubin, président du caucus néo-démocrate. «Pour moi, c'est de l'ordre de l'incompréhension. Cela n'a jamais été discuté à l'interne, je n'ai pas vu ce malaise-là», explique t-il, interrogé par le quotidien en ligne. Il en a profité pour rappeler que la position culturelle du NPD sur le conflit israélo-palestinien avait toujours été le même depuis de nombreuses années.