Interrogé mercredi sur la chaine parlementaire (LCP) au sujet du droit de vote des étrangers aux élections locales, Bernard Cazeneuve a enterré cette promesse de campagne de François Hollande, faute de majorité parlementaire. Une loi qui pâtit aussi de la défaite cuisante du PS aux élections européennes face à l'extrême droite. Le locataire de la place Beauvau a affirmé que l'adoption de ce décret n'était pas une priorité, et qu'il était difficile à faire adopter. «Ce n'est pas la peine de poser des questions dont on sait qu'on n'a pas les moyens de les résoudre. Nous devons nous concentrer sur l'essentiel», a déclaré le ministre français de l'Intérieur lors de l'émission «Questions d'info» sur LCP. Pour être promulguée, cette réforme doit être adoptée par référendum, ou avec une majorité des 3/5e au Parlement. Le 6 mai dernier, le président de la République François Hollande avait pourtant réaffirmé qu'un texte législatif sur ce droit de vote serait «de nouveau proposé» avant la fin du quinquennat «pour que, dans la préparation» des élections municipales «dans six ans, il puisse y avoir cette réforme».