Une fois de plus, l'Algérie est décidée à bouder la réunion des chefs de la diplomatie de l'UMA au Maroc. Une manière de riposter au verdict jugé trop léger, contre le Marocain qui avait arraché le drapeau du consulat algérien de Casablanca. Détails. Rabat abritera, le vendredi 9 mai, la 32ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb Arabe. Comme prévu, à ce rendez-vous, l'Algérie ne sera pas représentée par son chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra. Cette mission a été confiée à son ambassadeur accrédité en Tunisie, Abdelhamid Chebchoub, indique le site TSA. De même, le jeudi 8 mai à l'occasion de la tenue de la 49ème session du Comité de suivi au niveau des ministres délégués et des secrétaires d'Etat, le voisin de l'Est a choisi de baisser le niveau de sa représentation. C'est un simple secrétaire de Lamamra qui occupera le siège réservé à l'Algérie. Pourtant, le Maroc avait accueilli, le 5 mai 2013, une réunion similaire des ministres des Affaires étrangères de l'UMA. L'Algérie y avait dépêché son ancien chef de la diplomatie, Morad Medelci, promu, en octobre dernier, à la tête du Conseil constitutionnel. A l'époque les relations entre les deux pays n'était pourtant pas au beau fixe. Et pour cause, quelques jours auparavant à l'occasion d'un meeting politique organisé dans la capitale, plus précisément le 1e mai, Hamid Chabat, portant la Darraiyya des sahraouis, avait appelé à la récupération du Sahara oriental, occupé par l'Algérie. Les séquelles de l'affaire du drapeau du consulat algérien à Casablanca Aujourd'hui, le contexte politique s'est envenimé, notamment après l'affaire du drapeau du consulat algérien arraché par un Marocain. Pour mémoire, le tribunal de première instance de Casablanca l'a condamné, le 5 décembre, à deux mois de prison avec sursis et une amende de 250 dirhams. Un verdict jugé trop clément par les autorités algériennes. Depuis cette date, le voisin de l'Est a choisi de réduire au maximum possible le niveau de leurs participations à des réunions internationales, arabes ou régionales qu'abrite le royaume. Le 14 décembre dernier, lors de la conférence ministérielle sur la sécurité des frontières au Sahel, qui s'est tenue le 14 décembre à Rabat, lAlgérie n'était représentée que par un simple fonctionnaire de son département des Affaires étrangères. Et le 12 mars à Marrakech, à l'occasion de la tenue de la 31ème session du conseil des ministres arabes de l'Intérieur, elle a dépêché son ministre de la Communication, Abdelakader Messahel.