C'est la dernière ligne droite. Mardi prochain, le Conseil de sécurité devrait adopter une nouvelle résolution sur le Sahara, prolongeant pour une année supplémentaire le mandat de la Minurso. Début mai, Christopher Ross est appelé à entamer les préparatifs d'une énième tournée dans la région. Il a six mois devant lui pour réaliser quelques progrès. Hier soir à New York, le Conseil de sécurité a reporté au mardi prochain le vote d'une nouvelle résolution sur le Sahara occidental. Un ajournement décidé afin de donner du temps aux dix membres non-permanents du CS de prendre connaissance de la teneur de la proposition américaine en vue de son adoption. Le 17 avril, les Etats-Unis, prenant le contre-pied des recommandations du rapport de Ban Ki-moon, a soumis, pour consultation, aux membres du «Club des amis du Sahara» la première mouture de son texte, excluant tout élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme dans la région. Le Maroc a une année devant lui Contrairement à l'année précédente, cette fois les concertations entre les représentants de la Russie, Grande-Bretagne, France, Espagne et Etats-Unis se sont déroulées dans le calme. Quant aux autres membres, seul le Nigéria, qui assure la présidence tournante mensuelle du Conseil de sécurité, a tenu à défendre les thèses du Polisario. Le mardi prochain, les Quinze devront proroger le mandat de la Minurso pour une année supplémentaire au Sahara. Le Maroc a gagné une bataille mais pas encore la guerre. Vers une nouvelle tournée de Christopher Ross Dans les prochaines semaines, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, l'Américain Christopher Ross devrait initier une nouvelle tournée dans la région en vue d'une relance du processus de paix entre le Maroc et le Polisario. Mais le temps presse. D'autant plus que dans son rapport, Ban Ki-moon a annoncé la tenue, en octobre prochain, toujours au Conseil de sécurité, d'une réunion consacrée à l'évaluation des négociations entre les parties impliquées au conflit. Les six mois qui nous séparent de cette échéance, seront-ils suffisants au médiateur pour réaliser de progrès, sachant qu'il a échoué entre avril 2013 et avril 2014 à réunir Marocains et représentants du Front ? Par ailleurs, en cas de la persistance du statut quo, Ban a menacé d'une remise en question des discussions placées, depuis 2007, sous l'égide du CS. Une position nullement partagée par le Maroc. En revanche le Polisario et l'Algérie n'ont pas encore commentée cette menace de Ban Ki-moon.