A l'instar du Polisario qui a mobilisé deux membres du Congrès, le Maroc en fait de même. Sur le nombre, parfaite harmonie avec le Front. Au Capitole, Rabat a pu également compté sur le soutien de deux élus qui ont adressé une lettre à Obama. Là s'arrête les similitudes car le royaume a engagé nombre de ses partisans dont le tout le dernier né «US Congressional Morocco Caucus» qui n'a à peine que six mois d'existence. Mme Ilena Ros-Lehtinen, présidente de la sous-commission du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, du parti républicain, et Ted Deutch, démocrate, viennent d'adresser une lettre au président Barack Obama, indique une dépêche MAP. Dans celle-ci, les deux membres de la Chambre des représentants demandent au locataire de la Maison Banche d'œuvrer à «la consolidation du fort partenariat entre les Etats-Unis et le Maroc, un pays qui mérite notre soutien et notre engagement». Les signataires de la missive n'ont pas tari d'éloges sur le «leadership avisé du Roi Mohammed VI» grâce auquel, «le Maroc a été épargné de la violence et du chaos qui prévalent dans la région». Ils font savoir à Obama que le royaume «s'érige aujourd'hui en modèle de stabilité dans une partie du monde en proie aux doutes et à l'incertitude». La même source ajoute que Ros-Lehtinen et Deutch ont rappelé au président «la position de soutien du plan marocain d'autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine, adoptée de longue date par le gouvernement des Etats Unis» «US Congressional Morocco Caucus» entre en jeu Rabat a pu, également, mobiliser d'autres parlementaires réuni au sein de l'«US Congressional Morocco Caucus». Il s'agit d'un groupe de pression totalement acquis au Maroc. D'ailleurs, la cérémonie de son lancement, tenue le 28 mai dernier, a connu la présence de l'ambassadeur du royaume à Washington, Rachad Bouhlal. Le nouveau lobby est co-présidé par Loretta Sanchez (démocrate) et Michael Grimm (républicain), Bennie Thompson (démocrate) et Joe Wilson (républicain). Il a pour objectif la «consolidation des relations économiques et stratégiques entre les Etats-Unis et le Maroc», lit-on dans la lettre adressée à l'intention des autres membres du Congrès annonçant sa création. Fort de cet engagement, les membres de l' «US Congressional Morocco Caucus» ont fait savoir à Barack Obama que le plan d'autonomie du Sahara «demeure le meilleur cadre pour une solution politique négociée». Edouard Gabriel vient en renfort La mobilisation des amis du Maroc à Washington ne s'est pas limitée aux seuls représentants et sénateurs, mais elle a également touché le Moroccan American Center for Policy, présidé par Edouard Gabriel, ancien ambassadeur au royaume. Ce dernier vient d'ailleurs de publier un document de 40 pages, intitulé «Vers un nouveau partenariat stratégique entre le Maroc et les Etats-Unis». Il s'agit de contributions d'universitaires, de politiques et de religieux sur le modèle politique marocain, le printemps arabe et le Maroc, les potentialités économiques du pays avec une partie consacrée au système religieux.