Incontestablement, le secrétaire général de l'ONU Ban Kimoon a bien servi le Maroc par ses actions qu'il avait pourtant entreprises avec l'intention de nuire à la cause du Royaume. Le front intérieur a démontré son unicité et sa forte détermination pour défendre l'intégrité territoriale du pays et la communauté internationale est montée au créneau pour réaffirmer son soutien à l'initiative d'autonomie des provinces du sud sous souveraineté marocaine. La dernière réaction, et non des moindres, est celle du Congressional Morocco Caucus, un groupe bi-partisan au Congrès des Etats-Unis, ne comprenant pas moins de 40 congressmen. Dans une lettre adressée au chef de la diplomatie américaine, John Kerry, les co-présidents de cette instance, Carlos Curbelo, Gerald E. Connolly, Bernie G. Thompson, et Joe Wilson ont dénoncé la sortie hasardeuse du Secrétaire général de l'ONU, en la qualifiant d'incompatible avec la position de ses prédécesseurs, ayant eu à traiter le dossier du Sahara marocain, de l'Autrichien Kurt Waldheim au Ghanéen Kofi Annan, en passant par l'Egyptien Boutros-Boutros Ghali ou encore le Péruvien Perez De Cuellar. Dans ce sillage, les signataires de la lettre ont rappelé le soutien substantiel dont jouit l'initiative marocaine dans les Chambres du Congrès des Etats-Unis d'Amérique. Cette position américaine, ont-ils souligné, a été à plusieurs reprises exprimée par une grande majorité comprenant Démocrates et Républicains et réitérée dans le rapport adossé à la toute dernière Loi de finances US, adoptée par le Congrès et promulguée par le Président américain Barack Obama. «C'est en effet un moment décisif dans les relations bilatérales entre les Etats-Unis et le Maroc», ont souligné les représentants du peuple américain, manifestant, ainsi, leur prédisposition à agir pour «surmonter ce faux pas malheureux du secrétaire général de l'ONU», dont le mandat touche à sa fin. De même, ils ont exprimé leur volonté à aider, «à consolider et à soutenir le partenariat entre Rabat et Washington». Dans ce sens, les congressmen US ont estimé que cet objectif sera concrétisé en collaborant avec le gouvernement marocain afin d'assurer «un renouvellement approprié de la mission de la MINURSO». Un retour de manivelle. Ban Ki-moon a ainsi rendu un service au Maroc, alors qu'il visait le contraire.