Le démantèlement en juillet dernier d'un vaste réseau de trafic de haschich entre le Maroc et l'Espagne a donné lieu à l'ouverture d'une enquête, et pas des moindres. Si bien que les offices intergouvernementaux Europol et Eurojust la chapotent. Plusieurs pays européens sont impliqués, le Maroc au coeur du trafic semble être dépassé. Le European police office (Europol) et l'Eurojust chapotent actuellement une enquête ouverte suite au démantèlement, en juillet dernier, d'un vaste réseau de trafic de haschich entre l'Espagne et le Maroc, rapporte le journal français Le Progrès. 3 552 kilos de haschich saisis en quelques semaines A ce jour, la Guardia Civil a mis la main sur plus de 3 552 kilos de haschich depuis le démantèlement de ce réseau, révèle Europa Press. Une première saisie avait concerné 2000 kilos et une autre toute récente concerne plus de 1500 kg. Et ce n'est pas tout. La police espagnole a également saisi 10.000 euros en espèces, sept navires, trois véhicules, un camion frigorifique, lesquels assuraient le transport de la drogue. La raison de l'intervention d'Europol et Eurojust réside dans le fait que le groupe de narcotrafiquants espagnols et marocains fournissait la drogue a plusieurs filières en France, notamment à Bordeaux, Nantes et Paris. Des cargaisons arrivaient même jusqu'au Portugal. Leur cycle était tel qu'ils se ravitaillaient au Maroc, stockaient en Espagne et acheminaient vers leurs principaux points de vente. D'autres pays comme la Belgique serait également impliqué. Et ici, le réseau s'adonnerait également au blanchiment d'argent. Dans le cadre de cette enquête en effet, les polices belge et espagnole ont mis la main sur 5 000 kilos de haschich, 2 bâteaux de pêche, 14 véhicules, 225 230 euros en espèces, en plus de biens d'une valeur de 4,6 millions d'euros. Dans tous les cas, le procédé de ces narcotrafiquants reste le même. D'autres arrestations en perspective Depuis le démantèlement de ce réseau, une quarantaine de personnes ont été interpelées notamment dans les régions de Malaga et Cadix en Espagne, ainsi que quatre éléments de Guardia civil. En France, la presse parle de 340 kilos de résine de cannabis saisis dans la banlieue de Bordeaux ainsi que l'arrestation de trois Français en mai dernier. Les investigations ont permis de conclure que ces narcotrafiquants étaient ravitaillés par le réseau maroco-espagnol. Le trafic de drogue entre le Maroc et l'Espagne continue de faire l'actualité des deux côtés de la rive méditerranéenne. L'intervention d'institutions comme Europol et Eurojust pourrait imposer une sorte d'accalmie dans l'intensité du trafic. Toutefois, l'enquête se poursuit et la police espagnole s'attend à plusieurs autres arrestations dans les prochains jours. La police marocaine, quant à elle, semble être «officiellement» hors du coup.