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La communauté sénégalaise au Maroc en état de choc après le meurtre de Ismaïla Faye à Rabat
Publié dans Yabiladi le 15 - 08 - 2013

La communauté sénégalaise est encore sous le choc suite à la mort d'Ismaila Faye, poignardé par un Marocain, mercredi matin, à la gare routière de Kamra à Rabat. Sur les réseaux sociaux notamment Facebook, les réactions de la communauté étrangère fusent. Une seule chose est réclamée : que justice soit faite face à ces crimes à caractère raciste.
Hier mercredi, toute la communauté sénégalaise était affectée par le décès tragique d'un compatriote survenu à la gare routière de Kamra à Rabat. Selon de nombreuses versions concordantes, le jeune homme de 31 ans, boulanger de son état, a été mortellement poignardé alors qu'il voulait tout simplement récupérer sa place numérotée dans un autocar, place sur laquelle était assise un marocaine. Une altercation s'en est suivie, l'apprenti chauffeur s'est alors énervé, puis est parti pour revenir armé d'un couteau et porta, sans hésiter, le coup fatal. Le corps de la victime serait dans une morgue de la médina de Rabat, selon les mêmes sources contactées par Yabiladi.
Suite à cet acte «barbare», les réactions se sont multipliées sur la toile, notamment sur Facebook. «Je suis vraiment révolté par ça, j'espère que justice sera faite, sinon nous sommes tous en danger, tous je dis bien, c'est écœurant..», martèle un étudiant de l'Institut agronome et vétérinaire (IAV) de Rabat. «Nous ne demandons que le minimum c'est à dire le respect... va voir comment les Marocains sont traités en Afrique subsaharienne et compare», assène de son côté un jeune docteur sénégalais, répondant aux commentaires d'une Marocaine qui n'arrivait pas à accepter le motif «raciste» du crime.
«Révoltés», les étrangers crient encore au racisme et réclament justice
Selon les nombreux commentaires, la mort d'Ismaila Faye n'a d'autres explications que le racisme. Pourquoi les immigrés espagnols, français et italiens ne sont pas victimes d'autant d'agressions et de meurtres suite à des histoires «banales» comme celle-ci, se demandent bon nombre d'étudiants. Ces derniers sont convaincus que la principale cible des agresseurs sont les Africains subsahariens.
Déjà, en 2012, un Malien a été poignardé à mort dans une épicerie de Takadoum à Rabat par un Marocain fou de colère, dont le seul tort était d'avoir refusé de laisser sa place. La même année a été extrêmement difficile pour les étudiants et migrants subsahariens vivant au Maroc. Les crimes et agressions racistes sur les noirs ont été nombreux comme nous l'avions signalé.
Plus récemment encore, il y a un peu plus de deux semaines, suite à une rafle de Subsahariens, un Congolais, père de famille et détenteur d'un titre de séjour valable, avait été éjecté d'un autocar en marche par la police marocaine. Il a perdu la vie après avoir eu une commotion cérébrale. A ces faits, s'ajoute un viol qui aurait été commis sur une Ivoirienne à Tanger par les forces de sécurités qui menaient ces mêmes rafles.
A quand la fin du silence des représentations diplomatiques ?
Sur les réseaux sociaux, les ambassades et consulats sont pointés du doigt pour leur silence et leur inertie devant la recrudescence de la violence envers les Subsahariens. «Nous avons assez supporté les insultes, les coups de poing, les crachats, les viols répétés, les agressions et les meurtres. Il est temps qu'on agisse pour notre protection car nos représentations diplomatiques ne sont que des...», nous a martelé au téléphone un étudiant d'un institut à Rabat ayant requis l'anonymat.
A Fès, là où devait se rendre la victime, les étudiants et immigrés ne comptent plus attendre une réaction des consulats et de l'ambassade. «Laissons ces consulats et notre ambassade dans leur coin et mobilisons nous sinon il ne sera ni le premier ni le dernier, on a à craindre pour nos vie», demande même un étudiant proche de la victime que nous avons contacté.
Pour l'instant, aucune réaction officielle n'a été notée au niveau de l'Ambassade du Sénégal à Rabat ou du Consulat de Casablanca. Contacté par nos soins, le Consulat n'a pas souhaité faire de commentaires sur cette affaire. Apparemment c'est motus et bouche cousue pour toutes les représentations diplomatiques.


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