Le Maroc se félicite de la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles du 5 novembre. Et pour cause, le milliardaire républicain a été le premier chef d'Etat occidental à reconnaitre la marocanité du Sahara. Donald Trump a signé un nouveau bail à la Maison-Blanche. Le milliardaire a gagné les élections présidentielles, qui se sont déroulées hier aux Etats-Unis. Le candidat du Parti républicain a remporté 277 grands électeurs contre 224 pour la démocrate Kamala Harris. Ce retour de Donald Trump au pouvoir ne peut que rassurer certains officiels marocains, alors qu'ils se félicitent du «momentum» que traverse la question du Sahara occidental, notamment après la décision de la France de reconnaître la marocanité du territoire. Une dynamique dont le point de départ a été précisément la décision prise, le 10 décembre 2020, par le président Trump de reconnaître la souveraineté du royaume sur le Sahara. Un acte confirmé ensuite, le 22 décembre au palais royal de Rabat, dans la Déclaration tripartite entre le Maroc, Israël et les Etats-Unis. Certes, l'administration Biden n'a pas annulé la décision de Trump, néanmoins elle n'a pas mis en œuvre la promesse d'ouvrir un consulat des Etats-Unis à Dakhla. Trump a ouvert la voie Depuis décembre 2020, d'autres pays, notamment de l'espace européen, même s'ils sont gouvernés par des coalitions de gauche, sont sortis de la «la zone de confort» dans laquelle ils se complaisaient pendant des décennies, pour saluer le plan marocain d'autonomie au Sahara. En témoignent les positions de l'Allemagne, exprimées le 13 décembre 2021, et de l'Espagne, annoncées le 18 mars 2022. Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a affirmé dans des déclarations à la presse que 20 Etats de l'Union européenne appuient la solution proposée par le royaume en 2007. La victoire de Donald Trump a été accompagnée, le même jour, par la récupération des républicains de la majorité au Sénat, qui était entre les mains des démocrates depuis les élections de novembre 2020, en remportant 51 sièges, contre 49 pour les partisans de Kamala Harris. La Constitution des Etats-Unis accorde en effet la présidence de la Chambre haute et deux voix au vice-président de la République. Un autre avantage pour Donald Trump. Ce retour des républicains est aussi une bonne nouvelle pour le Maroc. Les conservateurs sont connus pour être proches de Rabat. Si le royaume a des raisons logiques de se féliciter de la victoire de Donald Trump, en témoigne le message de félicitations que lui a adressé ce mercredi le roi Mohammed VI, l'Algérie s'est préparée au retour des républicains au pouvoir, d'autant que James Inhofe, grand partisan d'Alger et du Polisario au Sénat, s'est retiré en 2023 de la scène politique. Le voisin de l'Est a, en effet, confié en septembre la défense de ses intérêts aux Etats-Unis à un cabinet de lobbying, à la fois proche des républicains et d'Israël.