Le député LFI-NFP Aymeric Caron a annoncé avoir saisi la justice pour «apologie de crimes de guerre», après les propos du grand rabbin de France, Haïm Korsia, ayant qualifié les morts à Gaza de «fait de guerre». «Sur le fondement de l'article 40 du code de procédure pénale, j'ai saisi la Procureure de la République de Paris pour signaler ces propos (…) faisant publiquement l'apologie de crimes de guerre à Gaza», a écrit l'élu de gauche, mardi sur ses réseaux sociaux. Invité la veille sur BFMTV, deux jours après l'attaque contre la synagogue de La Grande-Motte, Haïm Korsia a en effet qualifier les victimes civiles à de la guerre d'occupation israélienne dans la bande de Gaza de «fait de guerre qui incombe au Hamas, qui ne rend pas les otages (…), qui continue à envoyer des missiles sur Israël, qui refuse toutes les propositions d'arrêt des combats». Et d'ajouter n'avoir «absolument pas à rougir de ce qu'Israël fait dans la façon de mener les combats». Sur le fondement de l'article 40 du code de procédure pénale, j'ai saisi la Procureure de la République de Paris pour signaler ces propos du grand-rabbin de France faisant publiquement l'apologie de crimes de guerre à Gaza. https://t.co/2z52ZbLFxP — Aymeric Caron (@CaronAymericoff) August 27, 2024 Par ailleurs, le responsable a taxé LFI d'«importer le conflit en France» pour servir un vote dit «communautariste», à savoir celui des musulmans de France. Face aux critiques formulées par Aymeric Caron, Haïm Korsia a reçu l'appui du président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Yonathan Arfi. Président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, Abdallah Zekri a également saisi la justice contre le rabbin, à cause de ses propos. Depuis le 7 octobre 2023, les offensives armées d'Israël dans la bande de Gaza ont fait au moins 40 476 morts, selon le ministère palestinien de la Santé. Après des signalements en masse concernant des propos tenus lors de programmes consacrés au sujet, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a été interpellée par le Conseil français du culte musulman (CFCM), en novembre dernier. Dans une lettre ouverte, l'instance a rappelé à l'institution son rôle à veiller à ce que les médias en France «assument pleinement leur rôle d'information et de communication, dans le respect de la pluralité des opinions et de l'égale dignité de tous».