C'est la deuxième fois qu'Abdelilah Benkirane participe, depuis son élection à la tête du gouvernement marocain, au Forum économique de Davos, en Suisse, qui réunit chaque année l'élite politique et financière du monde entier. Cette année, le chef du gouvernement marocain a choisi de vanter «la stabilité économique» du Maroc. Le Maroc est un pays stable et son système économique est bon. C'est en gros le message vanté par la délégation marocaine qui a fait le voyage en Suisse pour prendre part au 43e Forum économique de Davos (WEF), ayant pris fin hier, dimanche 27 janvier. Vendredi, lors d'une intervention au sujet des «transformations dans le monde arabe», le chef du gouvernement marocain a assuré, devant les décideurs du monde entier, que le Maroc avait ses problèmes, mais que ces derniers ne menaçaient aucunement la stabilité du royaume. «On ne peut pas dire qu'on n'a pas de problèmes au Maroc, mais on peut dire qu'aucun de ces problèmes ne touche notre stabilité», a-t-il estimé, en réponse à une question sur la stabilité du Maroc, rapporte le quotidien marocain Les Inspirations Eco. Benkirane n'a pas manqué non plus de faire un petit clin d'œil à l'opposition. «Nous avons une forte opposition qui joue pleinement son rôle. Ceci dit, il existe des gens dont le rôle est de ralentir la cadence des reformes en marche, ce qui donne du fil à retordre au gouvernement, mais il faut dire que les reformes sont en bonne voie», a-t-il souligné déclaré avant de souligner : «il y a un long chemin à faire et nous nous y prenons avec beaucoup de sérieux et de détermination». Benkirane, l'Occident et les droits de la femme Interrogé au sujet de la situation des droits de la femme au Maroc, le chef de file du PJD n'a pas mâché ses mots. «Les occidentaux doivent accepter notre spécificité. On assiste à un mouvement de droits dans notre société, mais les changements qu'ils souhaitent voir chez nous ne sont pas partagés par la majeure partie des populations dans le monde arabe», a prévenu le chef du mouvement marocain, cité par la même source. Répondant, par ailleurs, à une question sur l'état de la corruption au royaume, Benkirane a estimé que «tout ce qui est écrit dans les journaux n'était pas forcément vrai». Cependant, je peux vous assurer que le gouvernement investigue sur ces affaires. Il faut dire aussi, à ce niveau, que beaucoup reste à faire et on ne s'en cache pas». A noter que pour sa seconde participation au Forum de Davos, Abdelilah Benkirane était accompagné, entre autres, de Najib Boulif, ministre des Affaires générales et Meriem Bensalah Chaqroun, présidente de la CGEM. Intervention de Benkirane au Forum économique de Davos