Sebta veut mettre un frein à l'immigration clandestine en modifiant la «structure» de la frontière séparant la ville autonome du Maroc. Un plan vient d'être lancé dans ce sens et ce serait en collaboration avec Rabat. Les autorités de la ville autonome de Sebta viennent de lancer un plan visant à modifier la «structure» de la frontière avec le Maroc, a annoncé Francisco Antonio González, délégué du gouverneur, lors d'une conférence de presse tenue ce mardi 22 janvier, rapporte l'agence de presse EFE. L'objectif de cette démarche est d'empêcher l'entrée illégale d'immigrants et de «criminels». Pour les autorités de Sebta, les choses devraient être faites de telle sorte qu'un clandestin ou un délinquant expulsé trouve beaucoup «plus de difficulté à entrer de nouveau en Espagne». En «coordination» avec le Maroc Selon les déclarations de M. Gonzalez à la presse, l'initiative n'est pas unilatérale. La modification de la frontière se fera en «coordination» avec Rabat. Mais, le gouvernement marocain n'en a pas encore fait l'annonce officielle. Le consentement du Maroc pour ce programme pourrait davantage jeter le discrédit sur la volonté du royaume chérifien de récupérer la ville autonome qu'elle revendique depuis plus de 50 ans et ce, d'autant qu'il est historiquement connu que Rabat s'était opposé à la construction de la barrière faisant actuellement office de frontière entre Sebta et le reste du pays. Néanmoins, Francisco Antonio González n'a donné aucune précision concernant le plan de modification de la frontière. Il est vrai que la frontière séparant Sebta d'avec le Maroc est très fréquentée par les migrants clandestins venant notamment d'Afrique subsaharienne : plus de 20 000 passages quotidiens de personnes et plus de 25 000 véhicules. En septembre dernier, le royaume chérifien a dû réadmettre de nombreux migrants subsahariens arrivés en terre espagnole via la frontière avec Sebta.