Une conférence nationale sur la réforme en cours du Code de la famille se tiendra les 10 et 11 novembre 2023, au centre de formation du ministère de la Justice - technopolis à Rabat, sous le thème «Pour des législations égalitaires, dans un Maroc en mutation». A l'initiative de six coalitions associatives, cet évènement se veut une occasion pour «fédérer les propositions formulées dans le cadre du projet en cours de préparation du Code de la famille par les principales instances associatives nationales, qui militent pour la protection des droits et libertés en général, les droites de la femme et de l'enfant en particulier». Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, les initiateurs soulignent que les coordinations, coalitions et collectifs associatifs prenant part à cette conférence ont en commun le fait d'avoir «préparé des propositions et des mémorandums dédiés directement ou indirectement à la thématique de la réforme de la Moudawana», en application des directives contenues dans la lettre royale, adressée le 26 septembre dernier au Chef du gouvernement. Dans ce courrier, le roi Mohammed VI a souligné la nécessité de «s'ouvrir dans le cadre d'une approche participative à un large spectre d'organisations et d'acteurs de la société civile» dans le processus de réforme du Code de la famille. Les organisateurs de cette rencontre ont ainsi pour but de «promouvoir l'intégration de l'égalité dans toutes les dispositions des législations et réglementations relatives aux familles, conformément aux dispositions de la Constitution et des conventions internationales ratifiées par le Maroc, notamment la Convention pour l'élimination de toutes formes de discriminations à l'égard des femmes (CEDAW) et la Convention relative aux droits de l'enfant». Le programme de ces deux jours est marqué par les interventions d'acteurs associatifs et d'experts au sujet de thématiques ayant trait aux droits des femmes et à la réforme du Code de la famille. Par ailleurs, des ateliers porteront sur «les droits de l'enfant, les droits économiques des femme, la transmission du patrimoine, ainsi que la législation pénale en matière de protection de l'égalité, de la dignité et des libertés individuelles». Les travaux de cette conférence seront clôturés par la présentation des conclusions et recommandations des divers ateliers, puis par la lecture et l'adoption de «l'Appel du mouvement féministe : Pour des législations garantissant l'égalité dans un Maroc en mutation». De ce fait, cette rencontre sera «un espace de réflexion, de débat et d'affinement de l'ensemble des propositions formulées par les associations qui y prennent part», selon les organisateurs. Ces derniers prônent un débat dépassionné sur les enjeux de l'intégration de l'égalité, «non seulement dans toutes les dispositions du Code de la famille, mais également dans celles des législations pénales et autres législations et réglementations relatives aux familles dans leur diversité́ et aux droits des femmes et des enfants». Cette conférence nationale est organisée par la Coordination féministe pour la refonte globale du Code de la famille, la Coalition Printemps de la dignité, le Collectif libertés fondamentales, la Coordination parité, la Plateforme convention relative aux droits de l'enfant Maroc et le Collectif pour des législations égalitaires CLE, «Bghatha Iwaqt», à l'initiative du think tank Awal Houriates.