Les partisans du Polisario au Royaume-Uni redoutent un appui du gouvernement britannique au Maroc sur la question du Sahara. Afin de s'assurer que Londres ne marchera pas sur les traces de l'Allemagne ou l'Espagne, les alliés du Front à la Chambre basse du Parlement ont adressé une question écrite au ministre d'Etat britannique aux Affaires étrangères, Lord Ahmad Tariq, portant sur les démarches diplomatiques entreprises par son département pour aider à résoudre le conflit au Sahara occidental. «Le Royaume-Uni soutient les efforts menés par les Nations unies en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, basée sur le compromis, qui assurera l'autodétermination du peuple du Sahara occidental», a affirmé Tariq dans sa réponse à la question écrite du député, Navendu Mishra, membre du Parti travailliste et du groupe d'amitié avec le Polisario. «Nous soutenons fermement le travail de Staffan de Mistura, Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, et encourageons régulièrement les partenaires clés à un engagement constructif dans le processus politique», a indiqué le ministre britannique. La question du Sahara était au menu de la 4e session du Dialogue stratégique Royaume-Uni - Maroc, tenue le 9 mai à Rabat. L'ambassadrice britannique auprès de l'ONU, Barbara Woodward, a également abordé ce dossier, le 18 avril, avec son homologue marocain, Omar Hilale, précise dans sa réponse Lord Tariq. Pour rappel, le 2 mai à Rabat, le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, a reçu une délégation de parlementaires britanniques conservateurs de la Chambre des Lords. La mission s'est rendue ensuite à Laayoune où ses membres ont eu des discussions avec les représentants des autorités et élus locaux. Ce jeudi 25 mai, la Cour d'appel de Londres a récusé irrévocablement la requête d'appel de l'ONG Western Sahara Resources Watch, proche du Polisario, contre une précédente décision de la Cour administrative, rejetant une demande d'annulation de l'accord d'association entre le Maroc et le Royaume-Uni, conclu en octobre 2019 à Londres et intégrant les produits du Sahara. Ce troisième revers depuis décembre dernier confirme ainsi la validité de l'accord entre les deux pays. Un verdict qui équivaut à une reconnaissance de facto de la souveraineté du Maroc sur le Sahara.